samedi 29 mars 2008

Lemonde et le Danemark, reuh

Bon, c'est assuré, une fois qu'on recommence à écrire dans son blog c'est fichu on ne s'arrête pas.

La, c'est un article du Monde.fr qui est en cause; sur l'ivresse et le passage à l'âge adulte comparé entre France, Espagne, Royaume-Uni et Danemark...

Morceaux choisis :

"Il y a quelques années, des chercheurs de Toulouse disaient en langage savant que les jeunes étaient d'abord motivés par "la découverte des vertus d'oubli et de dédoublement de soi par l'alcool", une façon d'éprouver son corps et son esprit comme n'étant pas à soi, autorisant des "inconduites" corporelles et morales. Si c'est cela, il faut dire que les jeunes Danois et Britanniques éprouvent encore davantage les vertus du dédoublement de soi que les jeunes Français, voisins sur ce terrain des pays latins"

"Au Danemark, très dans l'air du temps et de l'individualisme démocratique contemporain, on se cherche et on se trouve avant d'être adulte, et les politiques publiques facilitent cette longue construction de soi en permettant une indépendance résidentielle et des allers-retours études-emploi tardifs. "

"En France, note Cécile Van de Velde, les jeunes vivent dans un entre-deux : une volonté, certes, d'être indépendants (on dira plutôt autonomes), mais tout en maintenant une dépendance parentale (notamment financière, pour les classes moyennes et aisées). Tout cela avec en tête de "se placer". Car, tout est misé, investi, chez nous, sur le diplôme et la formation initiale, qui détermine de façon quasi définitive le statut social"

intéressant non? Enfin, dans tout les cas, il est vrai ici que (1) ils boivent vraiment comme des trous, et très fréquemment -mais moins que le reste des scandinaves me dit on, et ne parlons pas des finlandais- et qu'ils font de longues études tardives et sans beaucoup de relations et dépendance parentale.... un modèle pas mal différent ma foi...

Mars tout en couleurs

Pauvre petit blog qui te morfond alors que moi je voyage, je virevolte dans la neige, et je travaille de manière acharnée en me baffrant de chocolat (oui, je sais, en bon français ce serait "en bâfrant de chocolat" mais un peu de licence orthographique, que diantre).

Bon, mon cher blog, je te le dois bien, je vais te raconter quelques unes des péripéties des 15 derniers jours...

Tout d'abord, je suis allée.....là.

Oui, en Ecosse. A Glasgow et Stirling plus précisement. Pour les personnes n'ayant pas suivi les péripéties du départ à l'étranger de l'année précédente, sur ma liste de 6 choix, Glasgow était le lucky number 1 et Stirling le 3. Aarhus, en sandwich entre les deux fut de fait* ma destination finale, à ma plus grande joie. Néanmoins retourner en terre écossaise y a pas à dire ça me faisait vraiment plaisir, notamment que j'allais y visiter deux amies tendres, une pomme (du doux nom de Camille, qui logeait chez William Wallace et donc Stirling) et une bactérie (doux accronyme de Béatrice n'est ce pas, bref, à Glasgow).

Chez Béa
Je n'ai pas une envie folle de raconter les moindres détails de ce long séjour du lundi 17 mars au vendredi 21 au très soir. En ce qui est culture locale j'ai pu voir une splendide statue de William Wallace arborant les traits de Mel Gibson (si si) ainsi que le pont ou le dit William (le vrai, pas Mel) bouta les anglais hors de je sais pas quoi. Je me suis indolemment gavée de shortbread et de haggis, c'est fou que c'est bon ce truc d'ailleurs. J'ai pu apprécier le vent de Glasgow, qui se plairait à papoter avec celui d'Aarhus tant ils ont de choses en commun.



Stirling!
Avec mes chères écossaises; j'ai pu souffrir les atroces pentes de Glasgow, me balader dans une nécropole la nuit tombée, affronter les éléments, soleil, pluie et vent (oui je me répète pour le vent mais bon). Rassure toi cher blog, je n'ai pas manqué de bonne nourriture hihi et nous avons bâfré (oui j'apprends) de zucchini bread (cf. recette et projet parallèle ) et autres délicieux scones avec moult crême fouettée et confiture miam!


La nécropole de Glasgow
Oui, tu ne te trompes pas mon cher blog, le 17 mars c'est la Saint Patrick. On ne peut décidement rien te cacher. J'avoue! Nous sommes allés dans un pub irlandais! J'avoue, je n'ai pas réussi à finir ma Guinness, tant j'étais fatiguée... oui, je sais... Le pire étant que la descente de Béatrice, elle était tout a fait respectable. Je n'ose plus boire de bière....

Mais les couleurs de mars ce n'est pas que Glasgow, c'est un peu d'Edimbourgh et de ToM qui vient manger le midi de mon départ, et puis c'est la bande de quasi-bretons égarés que j'aperçois à l'aéroport de London Stansted.

Ou vont ils donc? Tiens, aussi a Aarhus. Arrivée, je les vois monter de mauvais gré dans le dernier car quittant l'aéroport. Il est près de minuit et il y a une tempête de neige. La neige a Aarhus ça m'émerveille, évidemment, car après tout on peut pas dire que la neige je la connais beaucoup. Bref, il y a ces pauvres quasi-bretons (4/6 de bretons, étudiants tous à Rennes. Oui je sais, Rennes.) Ils ont l'air un peu paniqué et je m'offre de les aider. Ils viennent d'arriver au Danemark ou ils doivent rester un mois, pour un projet d'étude. Ils pensaient dormir à l'aéroport, on vient les chercher la bas demain a 10h. Mais l'aéroport d'Aarhus, tout petit, lui ferme la nuit... Les voilà donc, en plein week end de Pâques dans une ville qu'ils ne connaissent pas, ou tout est fermé et a minuit, sous une tempête de neige. N'ai pas peur petit blog, tout ceci s'est bien fini. Ils se sont entassés sur ma moquette pour une nuit, avant de repartir le lendemain matin...

Pas mal non? Mais tu n'as encore rien vu... Je viens de mentionner Pâques, car en effet, c'était bien ce weekend là...Et avec une colloc autrichienne, Pâques ça se fête de manière digne, c'est à dire avec des oeufs peints et une vraie chasse à l'œuf.

Oui, mais il neige. Donc on cache et joue avec les oeufs dans la neige. Le dimanche, lors de la vraie chasse avec Katrin, j'en cache un si bien que je ne le retrouve pas. Oui oui je sais... Le repas est tout de même une grande réussite, avec une Mamounia de génie et un gâteau au safran suédois, un petit délice....



ambiance eastery
voilà, et depuis, je bosse.

samedi 15 mars 2008

Que d'eau que d'eau!!!

Me voilà à l'université, sur un ordinateur danois où j'ai maîtrisé les accents. Je ne suis pas peu fière, mais c'est long à écrire tout de même. Lecteur avisé, tu te demandes sûrement ce que je fais ici, un samedi après-midi, au deuxième étage du bâtiment de Statskundkab, à m'escrimer avec un clavier revêche. Peut-être, subsumes-tu, en faisant référence au titre de ce message, m’imagines-tu réfugiée, à l’abri de vilains éléments. Pourtant, il fait super beau dehors. Un peu fraichou, mais cela ne nous à pas empêcher, à Laurentiu et moi-même de manger sur une table au milieu du campus qui nous faisait de l’œil depuis longtemps.

Alors, pourquoi ? Tu ne lâches pas prise aisément lecteur, à ce que je vois. Eh bien tout simplement, j’ai renversé du thé sur mon fidele Acer, et la brave bête ne me réponds plus. Lorsque je viens m’enquérir de son état, elle gémit d’une manière tant effrayante que je rebrousse chemin. Alors, j’attends qu’il sèche, en espérant qu’il remarche un jour…

Tout ca est pas pratique (le c cédille je ne maîtrise pas encore…) vu que j’ai une charge de travail respectable. Mais bon, on se débrouille et l’université regorge de gentils ordinateurs sans thé à proximité.

Que d’eau que d’eau aussi, car le temps danois le printemps venu est encore plus taquin que le breton. Tout comme le vent danois qui me surprend tout les jours, cette atrocité frigorifiant le moindre centimètre carré non couvert de 5 couches… Hier, il y avait un mélange de pluie et de neige, et la veille la pluie m’a tenue éveillée bien longtemps… On m’a parlé de tempêtes de neiges en Avril, et le pire c’est que ce n’était pas une blague…

Et l’eau écossaise je la retrouverais pour quelque jours, allant visiter mes chères expats Béatrice et Camille à Glasgow de lundi à vendredi….



vendredi 7 mars 2008

Les autres, épisode 1, l'Islande

Dans cette série je vais essayer de parler de ces autres, ces "non-français", étrangers, européens ou non, des "Erasmus", plus que des danois, car il faut bien l'avouer, je suis assez peu en contact avec des danois.

Islande.

L'Islande, je la découvre au travers d'Iris. Iris est grande, blonde, et a vraiment le type nordique, qui n'est pas le même type que le type danois, ce qui, pour ceux d'entre vous qui n'avez pas une brochette de danois sous la main n'est peut être pas facile à saisir, certes. Ce que j'en découvre, c'est que vraiment les vikings ils exagèrent. Et qu'appeler un glaçon Groenland, soit pays vert c'est n'importe quoi, mais alors, taxer de glaçon cette terre étrange, à mi chemin sur une dorsale océanique, doté de reliefs impressionants, ainsi que de grands champs verts, et bin c'est vraiment n'importe quoi. Non pas qu'Islande ne soit pas un beau nom, il est vrai.

En Islande... En Islande, il n'y a pas de nom de famille. On est, comme au temps des vikings, fils de et fille de. Ainsi, Anthony Delon s'y appelerait Anthony Filsd'Alain, comme le fils d'Alain Chabat aussi. Pas clair me direz vous? Certes, mais la question ne se pose pas en Islande, après tout, c'est petit, et puis ils sont habitués. De plus en plus on peut aussi s'appeller FilsdeJaqueline et pas que FilsdeJacques, mais Iris nous racontait Samedi dernier que certains Islandais ne voulaient pas choisir et nommait à la surprise de tout le monde l'enfant FilsdeMartinetdeJeaninne. Sauf que... sauf que, en Islande, Martin et Jeanine ne seraient pas des prénoms autorisés. Pour avoir un prénom qui sonne un peu étranger, mieux vaut avoir un des parents étrangers, et pour etre sûr avoir le bébé né hors d'Islande. Le conseil des noms et prénoms vérifie bien que les noms sont Islandais... Ainsi, pas de José Hulddottir possible....

Enfin, en Islande, on parle comme les vikings. Là ou le danois, le suédois et le norvégien (pardon, les langues norvégiennes), en plus de s'entre influencer on été fortement modifiée par le contact avec l'Allemagne, et le français dans une moindre mesure, les Islandais eux parlent encore "Old Norse". Et, comme en France mais avec plus de succès, ils ont une commission pour créer des mots islandais pour;, notamment, les nouveautés technologiques et ne prenne pas ou peu, les mots anglais.

L'Islande, j'aimerais bien y aller. Mais vu qu'Iris est au Danemark pour encore 2 ans, ça sera pas pour tout de suite...

mardi 4 mars 2008

La suite promise... (en version food)


Une petite photo des un an, devant la fontaine St-Miche
l

Bon.... L'inspiration me porte ailleurs, mais je me dois de parler un peu de ce séjour parisien tout de même.

Je me rappelle d'une discussion avec Béatrice, qui m'avais raconté qu'après avoir trainé leurs correspondants Vietnamiens du Bon Marché aux Galeries Lafayette, les petites français et françaises qu'ils étaient à l'époque (quoi que Béatrice devait déjà être bien grande) ont vu leurs correspondants enfin sourire lorsqu'ils sont entrez dans un supermarché, ou ils ont pu acheter pleins de choses à ramener à leur famille.

Certes, ma situation est un peu différente, mais il y a de ça. Le supermarché carrefour d'Evry 2 me manquait beaucoup plus que le Bon Marché (son épicerie par contre...mmmm). Le luxe vestimentaire est si ce n'est universel, très répandu en Europe et dans beaucoup d'autres endroits, le non-luxe de plus en plus aussi, H&M à l'appui, mais la nourriture française, elle..

Et dire que Sarkozy, une amie suisse m'a dit, veut faire entrer la haute cuisine française au patrimoine mondial de l'UNESCO. Vu que l'UNESCO a son siège à Paris, ça doit peut être être jouable, mais bon... et bien, des fois, je le comprends. Sur la Shoah, non. Sur les programmes scolaires, non. Sur tout ou presque, non. Mais sur la bouffe...

Le samedi matin donc, j'entre au carrefour d'Evry 2. Il est vachement grand, bien plus grand que les "supermarchés" que l'on trouve dans Paris même (je dis pas intramuros, ça fait trop parisien, Paris même ça me fait penser à Brest).

Des tomates cerises qui ont du gout. Du pain qui en a lui aussi. Une brioche décadante. De la crême de marron. Un comté. Des yaourts au lait de chèvre. Des pâtes fraiches de qualité (et oui, car ce n'est pas qu'une question de cuisine made in France, mais bien d'une certaine exigence de qualité, pour la cuisine, quelque soit son origine). De la vraie Feta, et pas donc ce produit danois qui lui ressemble (= le meme) mais qui a pas droit de porter le nom de Feta car l'appellation est protégé au niveau européen (hihi).

Le midi, on le passe à l'Hay les Roses ou l'on mange délicieusement bien. Et l'après midi aussi, et on va se balader dans le joli parc de la roseraie. Je prends encore alors mes antibiotiques, je suis toute faible, mais je retrouve et appétit et sourire (le sourire est peut être du au bon vin d'un Oncle qui me sert abondamment...). Le soir, on récidive car on veux essayer la friteuse sarladaise 2.0 du dit oncle. MIAM.

Et on reprend le chemin d'Evry car on est fatigué, et qu'il me faut hélas bosser.

Le dimanche... on va à Paris, flanner avec Tanguy, dans le cimetière de Montparnasse, puis dans le bas du 14ème, direction Alésia ou nous attendent un Starbucks (ou j'essaie le Iced Chaï Tea, ou l'on trouve une rangée de glaçon non désolidarisés), et le Gaumont Alésia, ou l'on va tout les trois voir Juno, un très bon moment. Puis, l'on remarche vers la rue Delambre (ou, en plus d'une superbe épicerie italienne, on trouve mon pub préféré et un pub breton aussi) pour manger japonais/coréen. Et c'est ainsi le ventre très rempli que nous célébrons dignement nos un an ensemble, Aurélien et moi.

Et on les célèbre à nouveau le lundi, en allant harcelé Sciences Po jusqu'à ce qu'ils me donne mes notes du trimestre de printemps 2007, puis en déambulant dans le jardin du Luxembourg, un bagel dégoulinant de cream cheese à la main...


le bagel...
le mardi, après une jolie matinée, je laisse Aurélien à Evry, direction un Roissy vide et calme... puis le Danemark, ou, en attendant de changer de trains à Copenhague, je me prends un hot-dog décadant....