Et Århus s'éteind sous mes pas

Petits instantanés de couchés de soleil et de nuits à Aarhus...

Vendredi:

Non, non, non. Je ne resterais pas au Friday Bar jusqu'à pas d'heure. Fatiguée, mais contente de me faire un joli Friday Bar, j'arrive en fait assez tard avec Nora. Nous avons en effet du faire un escale dans le centre, pour qu'elle rende un livre à la Bibliotek municipale, et que moi je me fasse faire ma Wild Card, ou carte 12-25 locale. Je reprends en effet le train jeudi matin aux aubettes pour aller chercher un Aigues Mortais en mal de sensation forte. Menfin, il va perdre 2H de jour, ça lui apprendra! (hihi)

Donc me voici attablée à l'Uni Bar (un des meilleurs bars danois quant à son offre de bière, une petite merveille. La bouteille varie de 17 à 115 couronnes, voire plus). Marisa et moi, conscientieuses, nous en profitons pour tester des bières encore inconnues (ce sera deux bières bio pas mal). Là, il est 18h, et on se demande un peu quoi faire.

Nora & Mathilde

La tablée est assez vaseuse, moi la première. Une fête déguisée par/our les étudiants d'Histoire (mais tout le monde peut rentrer) à lieu un étage au dessus. Elle ne commence que dans deux heures, et franchement, payer 30 DKK pour aller observer des danois bourrés, et mal déguisés (peint en noir, habillé en nerfetiti, en nazis...) moyen moyen.


Après de grands palabres, je me désolidarise du groupe. Je trouve mon bus, j'attend alors 15 minutes pour le premier bus...mais pas seule. J'attends avec une jeune excitée du Konservative Party qui me raconte plein de chose sur la campagne...

Montée dans le 8, je ne vois pas passé mon arrêt. Le peu d'éclairage de nuit au Danemark ne m'aidant pas dans la tache, je prend mon courage après quelques arrêts que je sais que j'aurais pas du passer, et je descend. Génial, je suis de l'autre côté du pont, de l'autre côté de la voie de chemin de fer. Bref, à perpet. Il est 21H00, on dirait Paris à 4h du mat, tant c'est sombre, humide (fichu crachin) et vide.

Je trouve un arrêt de bus du 15 en marchant 4 minutes. Victoire! Sauf qu'il est 21H04, et que le 15 m'est passé sous le nez, à 21H03. Alors, au lieu d'attendre dans le froid trente minutes, je marche vers le centre. Après tout, je me suis déjà perdu dans ce coin là, je connais bien le chemin. En 20 minutes j'y suis. J'attends donc encore 15 minutes mon bus. Et j'arrive 25 minutes plus tard chez moi....direction skype/lit.

Samedi:

Un peu malade de la veille, je me déplace quand même samedi soir, pour aller chez Alyson, canadienne de son état, chez qui, Janet et elle organisent ce soir une soirée de rattrapage de Thanksgiving. En effet, comme ceux qui suivent les péripéties de Christelle à Toronto l'ont compris, la date du thanksgiving canadien ne correspond pas à celle de son encombrant voisin. D'ailleurs, les demoiselles ne savent pas bien pourquoi.

Le repas s'annonce sympathique. Une 15 d'invités, une dizaine de bouteille de vin. Beaucoup de vins chiliens. Une atrocité française du nom de Jeanne d'Arc.

Le repas est impressionant: des patates douces/oignons (ok. ils appellent ça Yam, donc igname, mais selon wikip, c'est que les québécois et autres canadiens les appellent comme ça un point c'est tout), des mashed potatoes, du sweet corn, 4 poulets stuffed comme des dindes, des haricots verts. Le grand absent c'est la cranberrie sauce, mais elles n'en n'ont pas trouvé.

Le dessert, ginger crunch ou un truc comme ça (bon bon bon!!) et une pumpkin pie de fou clot la chose. miam.

Après une partie de scrable lamentable (pour moi hein), je prend mon envol vers le bus 15...

Lundi

Je passe la journée dans la bibliothèque (qu'un kanelsnegl et un gateau, quelle résistance!). Rendez-vous avec Janet pour faire du danois, avec Nora et Katrin pour aller en cours de danois.

16h20, on descend de l'université vers le Sprogcenter où se tiennent mes cours. Le chemin est sympa, en 20 minutes on y est. Et là, on se rend compte que oui, le changement d'heure c'est bizarre. Il est 16H40, et le ciel est rose. Flemmard de soleil, il se couche déjà. Il s'en va éclairer un peu plus les Kangourous et les Mafaldas de l'autre côté.

Mais avant de partir, il accepte de prendre la pause pour deux jolis clichés. Quel astre poli!

coucher de soleil sur Aarhus

Med Finn, Dansk er fint!*

Cela va faire 3 semaines (dont 10 jours de vacances) que j'ai repris les cours de danois. Le danois reste cette langue étrange, que je lis de mieux en mieux, sans pour autant être capable de la parler. Je comprends ce qui se passe, sauf, bien sur quand Finn me demande de répondre. Ah ah.

Finn n'est plus tout jeune. Finn n'est pas très compréhensible, oh, il parle danois doucement. Mais des fois le mange tellement que...enfin, c'est un trait national. Seule la reine le parle comme on l'écrit. Margrete, seras tu la seule que je comprendrais? Finn est marrant. Il est un peu bizarre oui, mais je l'aime bien...

Menfin de toute façon j'aime mes cours de danois. J' y cherche des moyens mnémotécheuniqueh pour mémoriser la prononciation...
"Det er det ikke" devenant D.R.D nick.... (ce n'est pas ça.... très important comme expression hii)

Alors le Danemark se dévoile un peu plus. On dit "Vi ses i morgen" (vi ses i mor'n), "har en godt weekend" (ha'n go vik'n).

Je m'amuse. Je fais un tout petit peu la pitre, mes cours de danois me rappelant un peu les grandes heures de la Maïtrise (chorale pour adolescent pour les incultes lol), mais, là, pas comme à la fin de l'expérience sus-cité, je bosse pas mal. J'ai déjà lu les trois livres (hum sont ce vraiment des livres) qu'on nous a donné a lire. Au total, un peu moins de cent pages, mais bon. Et j'en emprunte d'autres. Lire des histoires idiotes en danois me repose.

Entourée de Janet la canadienne (qui, a part des contines en français n'a jamais essayé d'apprendre une autre langue, donc dure pour elle, mais au moins elle essaie, ce qui n'est pas le cas de la très grande majorité des nord américains), et de Nora l'allemande (qui était un niveau au dessus, mais trouvais ça bien dur), je passe 2h30 (avec 20-30 min de pose hein) le lundi et le mercredi soir.

Parfois, on craque, et on se fait un "Rulle Kebab" à 16H30. Alors, à la table de "Hawaï Pizza", on écrit les réponses de nos exercices, puis on se précipite. 17H00 (oooh pardon, Klokken 5 i eftermiddag) Finn entre en piste...

* Avec Finn, c'est bien le danois

PS: fichtre. est ce moi ou ce post fait mélange de cam et chris? ^^

Un petit peu d'ordre....

Mesdames, messieurs.

J'ai l'honneur de vous annoncer que je suis inscrite à tout mes examens.
J'ai l'infini plaisir de vous indiquer que oui, j'aurais une carte banquaire fonctionnant dans des magasins dans deux semaines.
Deplus, je peux vous murmurer, en avant première, qu'un portable danois, ainsi qu'un numéro danois sont en ma possession.
Enfin, le radiateur a été réparé ce matin.


Elle est pas belle, la vie en coral pink?

Le froid arrive...

J'ai dit que je tiendrais.
Je ne sortirais pas (peu?!) mon manteau d'hiver en Octobre!
Je serais forte! Quand bien même ce matin il faisait -1 et que j'avais pas de chauffage dans ma chambre (pourquoi, pourquoi, est ce toujours moi qui ai des problèmes de chauffages???).

(ce matin, 7H45)

Moi je dis, Evry c'est bien

***retour en arrière***
ce post n'aurais pas du en être un, mais, pas contente du résultat pour vodka, je le met là...héhé.
***

(peur! peur!)

Les vacances, quand on est en mythique et merveilleuse troisième année à l’étranger (3A quoi) sont un moment précieux : qui n’a pas lu de posts de blogs réjouissants, racontant comment d’aucun vont tâter des kangourous, comment d’autres vont se promener dans des pays voisins. Mais une autre catégorie de 3A existe. Ceux qui, en vacances, cèdent à l’envie de rentrer « back home ». Ceux-ci, on les trouve le plus souvent en Europe, ou au Maghreb, ou, sautant sur un plus ou moins low cost doté d’une bonne grosse empreinte énergétique ils volent vers la maison…ou pas.

Mon voyage en France a été l’occasion de (re)découvrir la capitale….de l’Essonne. Waouhachhou me diriez vous (mais vous vous avez encore des images de Bangkok et autre Washington DC dans la tête tsss, attendez de voir la cathédrale d’Evry !). Eh oui, Evry, et son statut de ville nouvelle, Evry et ses Pyramides, Evry et son Manuel Valls. Evry et pas Ivry enfin.

Chronique d’un petit voyage d’une presque néophyte au pays que l’on ignore royalement, et ou l’étudiant de Sciences Po à moins de chance (Arcueil et sa terrible maison des examens exceptée) de mettre les pieds qu’aux US.

Bienvenue en Banlieue…

Aller à Evry

Pour aller à Evry il faut prendre le RER D. Le RER D, est le pire des RER francilien. À deux étages, le mastodonte est lent, lent, et pas vraiment fréquent, d’autant plus que ces rails sautent assez souvent. Les gares ressemblent à des Blockhaus défraîchis, et l’acoustique y est catastrophique, les messages souvent si sibyllins de la RATP en deviennent d’autant plus intéressant….

Charles de Gaulle, il est 18h. Je débarque de ma nordique contrée d’accueil, avec une réelle envie de croissants et de pâté, ma valise pleine de harengs sucrés. 20H15, je suis dans le RER B, direction Paris. Une petite pensée affectueuse envers la Vie de l’entreprise lorsque je passe Aulnay sous bois, et que je repense à cette visite évitée à l’Oréal. L’omnibus se faufile doucement. Il est près de 19H quand j’arrive aux Halles. On saute dans la A. Gare de Lyon. On trépigne. On saute dans la D. Chouette, c’est un « direct », 4 arrêts avant Evry-Courcourrone. Plus que 35 minutes de train. On longe la Seine, et apercevons des péniches du côté de Villeneuve Saint George, puis vient le superbe lac de Grigny, ou le soleil décide de se coucher. En fond d’écran, des tours, des tours à perte de vue. 20h, nous voici arrivé. Yipiii. Et c’est là que je me rend compte, qu’Evry, depuis les quelques mois que je viens de passé hors de France, eh bien ça a changé. Beaucoup. Evry deviendrait vivable ? Evry deviendrait jolie ? Ah ! Une enquête s’impose.

Vivre à Evry

Evry (eh oui je me suis renseignée), c’est une ville nouvelle, au même titre que Marne la Vallée ou Saint Quentin en Yvelines. à partir de 1965, Evry va passer de statut de petit bourg à celui de la plus grande ville du coin (avec 50 000 habitants), mais aussi de la plus jeune ville de France, en moyenne d’âge. La vie à Evry est centrée sur Evry 2, le centre commercial régional, au superbe slogan « Evry 2, Everyday ». Fichtre, en Essonne, on est inventif. L’actualité culturelle c’est le deuxième championnat Ile de France de Sudoku, et une exposition sur les fourmis. Au milieu des Flunch/KFC/MC DO, un cinéma de VF et un Carrefour. Ici, pas, comme ailleurs en France (habile périphrase de province, non ?), de petits commerces de proximité pour rééquilibrer le gigantisme du Carrouf. Votre baguette vous la choperez hors de prix à Paul ou à la Brioche Dorée s’il vous plait. Et vos croissants, réchauffés de la veille.

Evry, cité de l’architecture ?

Aaaah, Evry. Des quartiers innovants, au tracé bien pensé. Comme les Pyramides, entre béton et végétal, qui ont acquis la jolie réputation d’endroit à éviter. Absolument. Comme les passages, jolis blocs de bétons et de plaques de graviers, le tout agrémenté d’effluves et d’excréments de pigeons. Et au milieu de tout ça, l’IUT, et l'ENSIIE (école d'Aurélien)…ou comment faire fuir élèves et investisseurs…

ancienne architecture des Passages
et ravages de la VF: tragédie banlieusarde

Oui mais si on creuse, un autre Evry se révèle. Celui du Génopole, d’Arianespace, ou encore de l’AFM, que nous étions nous scubiens-biologistes allez visiter l'an dernier. Celui de la grande mosquée (une des plus grande d’Europe), de la très grande pagode (et son boudha de 4 mètres de haut) et de la cathédrale de la résurrection (seule cathédrale construite en France depuis 100 ans, elle occasionna la venue de JP2. Cette visite reste dans les annales comme la visite du pape qui déchaîna le moins les foules). Celui enfin, du renouveau architectural…

politique de grand travaux

Et enfin, un Evry qui essaie d’abandonner le béton. Les initiatives, lancées par la municipalité pour redynamiser et par la même occasion, humaniser le centre sont légions. L’horrible cathédrale (ressemblant étrangement à un casque teutonique en brique) n’est que le sommet de l’iceberg: le béton non merci, vive les briques, le grès et les néons ! Ainsi, l'ENSIIE (ex IIE) de mûter...pour ceux qui ont la joie de connaître l'Atrium de Jussieu, je crains que le même architecte n'ait sévit....

(l'ENS hihi E)

Settling in...again

Me revoilà au Danemark. Après 9 jours en France que je ne vais pas vraiment relater ici, (hey! ce blog s'intitule Vyvy in Aarhus, pas Vyvy in Evry, Lille, Lannion hein ^^) je reprends du service danois.

Au sujet des vacances, un album photo est disponible (Potato Break). En effet, l'appellation officielle des vacances d'octobre dans ce pays protestant n'est pas "Toussaint" (ce qui sonnerait encore plus bizarre quand on sait que les vacances ont eu lieu 10 jours avant la dite Toussaint) mais bien Kartofelferie ou Potato Break. On a les vendanges, ils ont les patates.

Ma vie danoise est toute pleine d'activités passionantes en ce moment, readings sur les pays ACP et le traité de Cotonou, visite de la brasserie Ceres (bientôt un full-fledge rapport sur le blog d'Hamlet), un peu de peur montante avec l'arrivée de mon cours de génétique la semaine prochaine (un cours avec pleins d'heures! je ne suis plus habituée...il va falloir que je retrouve un rythme correct... shit shit), et des muffins (à la confiture de myrtille hiihii) pas mauvais du tout. Je sens que je vais faire un autre gâteau ce soir : nos oeufs sont entrain de se gâter, et puis hein euh, voilà quoi, depuis que j'ai ramené une ballance de France, la confection de petits mets est bien plus facile!!!!

Bon, je cède à une petite relatation (hum) de mon voyage de lundi...
Départ à 10H24. 4 RER (D, A, B,B) et 2h plus tard, je suis à Roissy. Bien bien en avance, j'attend devant le panneau d'affichage que mon vol (15H40) s'affiche. A mon arrivée, les vols s'affichaient jusqu'à 15H25, donc bon, 20 minute encore.
Errance dans Roissy. C'est pas non plus un lieu passionant. Mais après, je passe les contrôles et là ça se corse. Déjà, j'ai des bottes, don vlam pouf, je dois les enlever. Ensuite, un controleur zélé est persuadé que j'ai un compas dans mon sac portable. Une accolyte gentille le fouille donc, alors que je lui dis que non je n'en ai pas. J'apprends à ce moment que de toute façon, les compas c'est permis....Ah, c'est peut etre dans mon autre sac (celui avec ma trousse). J'apprends donc qu'en effet j'ai un compas cassé logé au fond de ma trousse. Bon, ça me fait une belle jambe (re-recouverte de manière habile par mes jolies bottes) et après 10 minutes de sourires contrits de la part des collègues du zélé controleur, je peux enfin sortir de la zone de contrôle.
Là, vu que je suis en véritable avance, le comptoir d'enregistrement de mon vol n'est pas affiché, et puis de toute façon je suis déjà enregistrée. Donc je m'écris un draft pour IVV sur Evry, qui ne prend pas si bien forme que ça, ressemblant à un étrange mélange d'article de blog et de journal...je vais d'ailleurs le publier ici tiens.
Je craque et m'achète un bouquin débile américain, racontant l'histoire fort probable d'une fille dont le high school sweetheart l'a abandonné la veille de leur prom, pour devenir la plus grosse méga star des 90s, dont tout les tubes parlent d'elle ou presque, et que ça l'énerve un peu, et que lorsqu'ils se revoient 13 après, elle va enfin pouvoir mettre le passé derrière elle, et move on. Passionant non? Même l'excuse du "c'est en anglais, donc c'est bon pour moi" marche pas, car les articles de boulot que je dois lire sont eux aussi en anglais tsss. Menfin livre parfait pour un long voyage, surtout quand les articles que l'on a à lire sont tout simplement passionants.
A Copenhague, on y arrive en retard (on a décolé bien à la bourre de Roissy). Les bagages mettent 35 minutes à arriver. Le bus de 18H15 est donc parti avant que je récupère ma fidèle valise bleue estampillée "wouf". A l'intérieur, someille Hamlet au près de mon camembert. Il en gardera des marque le pauvre, mais j'ai espoir, l'odeur va le quitter...un jour... in the mean time, je dors avce un fromage.
J'achète un billet de train pour le train pour Aarhus de 18H40 avec une facilité déconcertante. Parfait! Après cela, je me retrouve à attendre sur un quai assez vide, et très très long.
Le train arrive. Pas un TGV ça c'est sur. La chose, genre nouveau TER est confortable, mais pas très rapide. Et puis surtout, elle est décorée de runes et autres fake enluminures dorées et viking. Le train est dédié à "Harald Blåtand", Harald à la dent bleue, roi unificateur du Danemark en 980 (au sujet de son surnom, je cite wikipédia "Blå, « bleu » en ancien suédois veut dire « noir » ; bleu tirant sur le noir. On peut ainsi supposer que le roi Harald avait les dents gâtées, ce qui lui aurait valut son surnom ; ou bien que, friand de petites baies de couleur violine (airelles), il en consommait à outrance, ce qui avait la particularité de colorer la langue, le palais et les dents d'une couleur bleutée."). Et pour les curieux, le nom du petit device Blue Tooth vient de la culture impressionante des geeks scandinaves....

Une épopée culinaire en 3 actes

Le sunday Dinner, ou les vertues fraternelles et universelles de la mousse au chocolat.

ça en devient traditionnel, nous avons avec Marisa Nora et Katrin (+guest) organisé notre deuxième Sunday Dinner. Le principe de la chose est d'une simplicité déconcertante : on achète de la bonne (chère et saine) bouffe le dimanche matin au Bazar Vest, et on se la cuisine ensemble.

la cuisine du Dorm de Katrin

Nos deux premières fois ont été agrémentées de Norske Laks (saumon de la mer du Nord) que l'on trouve à une somme modique de 8€ le kilo dans ce temple de la consommation déjantée qu'est le Bazar. Une fois, des épinards frais, l'autre fois des bêtes et leur côtes... patates, riz, sauce à la crême fraiche.... yum yum

notre repas...avant/après

Bon, bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Ainsi, la crême fraiche achetée s'est retrouvée aribitrairement renommée "Cremefraice" par des danois en furie...

On aurait du donc se douter que quelque chose de pourri se tramait dans le royaume de Margret.... Oui mais voilà, jeunes et innocentes un jour, jeunes et innocentes toujours (quoi ma logique est infaillible?). Je me devais donc de préparer de la mousse au chocolat pour mes 4 germanophones...
Après un quick bike trip à l'ALDI me voilà m'approchant de la plaque chauffante, avec une casserole pleine de chocolat et de lait. Je tourne la manivelle sur 3. blackout.

iiiiiirk.

Je n'ai jamais vraiment compris quelque chose à toute ses histoires de blackout et compagnie, de fusible, de mornifle....Mais seule à l'appart, je décide donc de descendre dans la cave (en fait le rez de chaussé, mais bon hein, on y range nos citrouilles, donc décrétons que c'est une cave). Le tableau est chelou; les explications en danois. Je flippe. La lumière est allumée dans le couloir, je crains alors que ce ne soit que nous-moi le problème. J'appelle via skype Marisa (internet heureusement ne nous avait pas abandonné!) l'interrompant dans une case study en Law. Elle rapplique. La cavalerie....

Du bruit dans le couloir. Deux chinoises, une danoise débarquent. On parle. Chez elles aussi ça foire. Marisa arrive, on appelle le care taker. Il est "on his way". 45 min plus tard tout est réglé, avec une interdiction d'utiliser une de nos plaques (il y aurait de l'eau dedans, il faut là laisser sécher euuuh).

la mousse au chocolat se fait enfin. Le petit voyage vers l'appartement de Katrin, habitant à l'autre bout de la résidence, la mousse au chocolat portée fièremment telle une torche olympique restera dans nos mémoires....

Le French Dinner du lundi soir (first and last...lol)

Ou comment dans un élan d'altruisme, partager foie gras, cidre et kouign...En quelques chiffres...
* 10 invités, 9 convives au final.
* 4 bouteilles de vin, 2 de cidres (2 bouteilles de vin qui resterons non bues mouahahah on s'y attelera par la suite, notamment sous la forme de vin fraise pour une piquette qu'on avait acheté avec Marisa).
* une après midi au fourneau pour nos deux françaises (moi et Mathildedepipolilleetdevannesparlamemeoccasion)

au menu :
toasts de foie gras et de paté. Salade
Poulet roti, galettes de pommes de terres, purée de potimarron, quiche
kouign aman
crêpes
gateaux allemands chelou mais bons ammené par un convive.

Pour mieux comprendre, imaginez 10 personnes attablé dans ma chambre (bureau + table recouverts d'une merveilleuse nappe en papier orné de dannabrog, ou drapeau danois).

la table et la vaisselle, lundi soir

Les catastrophes culinaires

Pour vous rassurer que non, je ne mange pas correctement tout le temps...Je fais mon coming out. OUi, je ne sais pas faire correctement des risottos instantannés!!!!

1°) suivant la recette à la lettre, je fais cuire le riz. Pas assez d'eau. J'en rajoute tout plein, non, le riz ne sera pas bon.

2°) je décide de persévérer (après tout, j'ai mangé une assiette de riz pas cuit, mais la chose est pour trois personnes, autant bien cuire le reste ça me fera une jolie lunch box). Je remet (abandonne)donc le risotto sur le feu....

3°) Marisa arrive, une heure après, et arrête le feu sous le risotto....

4°) Résultat ; une assiette artisanale en risotto amigo ^^

PS: ai vu des fricadelles rapées au supermarché.

Øl Spirit....

Parce que j'en parle un peu sur le blog d'Hamlet, mais pas vraiment ici, je vais donc aborder (enfin?) un vrai sujet passionant. La BIERE!

Le premier Jeudi de chaque mois, le bar de ma résidence offre un "International Pub Quizz".

En équipe de 4 (si plus et que vous gagnez...attention), vous vous retrouvez entre amis à boire de la bière et répondre à 4 rounds de 10 questions (en gros 3 heures, avec pauses)...
Les questions sont une version danoise du Burger Quizz, avec quelques questions plus "élevée". Un grand favoris du grand barbu présidant le bar et de ses accolytes, ce sont les Google Fight. On google deux termes, regarde le nombre d'occurence, et on en fait un Quizz. Biblique! Ainsi on apprend que Jesus a plus d'occurence que Maho(m)med(/t), que Macca écrase Lennon ou bien encore que Rocky explose Mike Tyson....

petit florilège :
- d'après un sondage Durex, qu'elle est la durée moyenne des préliminaires? (20 min...) - quel est le nom des soeurs de Marge Simpson? - quand les femmes danoises ont elles obtenues le droit de vote? (je savaiiiiis ^^ 1915 pour votre culture générale) - a quel courant artistique appartenait Dali? - quel réalisateur fameux a annoncé qu'il allais tourner un porno (Tarantino...)

Vendredi : Fredag Bar

Personne n'a cours le vendredi après-midi ici. Mais tout le monde viens à l'université. Mieux que les gâteaux de la bibliothèque, tout les départements/facultés organisent des Fredag Bar, littéralement bar du vendredi.

Le principe : les élèves de 14h00 à 18h (voire parfois ça dépend des fac 2H du mat) boivent (beaucoup) à l'université pour un prix modique. 20 DKK les 33 cl de bière pression (fadøl), 15 pour chaque refill de votre verre en plastic estampillé "Royal Beer". Lors de la venue d'Aurélien, nous avions eu droit au plus grand Fredag Bar de tout le Danemark (genre festival avec tentes, bière bière bière, "happy hour all day long"), le regular one vaut aussi son pesant de cacahuète.

Esprit de sociabilisation nordique, souvent les profs se pintent avec les élèves...

(comme je suis SNOB je vais à celui d'History et pas de political Science, le lieu est plus grandiose...)

Samedi soir, c'était Free Beer Party

Le concept ici encore, est d'une simplicité enfantine. Comment attirer des gens dans un bar de résidence loin de tout (si ce n'est de moi mouarf)? Free Beers!!! Pendant une période donnée (1h-1h30)...après l'imbibé gigoteur se sentira glissé vers le bar, et payera sa bière... De même, down-town, au Social Club, club assez sans intérêt (musique pourrie, gens atroces) la free beer pour les students de 23H à 00h le vendredi soir attire beaucoup.

Nous voilà donc, avec Marisa, à nous diriger (mmm 3 minutes à pied) vers le bar. L'action se passe dans l'arrière salle : la salle de Pool/billiard, souvent si délaissée peut se vanter ce soir d'avoir attirée à elle une masse bigarée mais non bigote. C'est sur un triomphal She Loves You des 4 garçons dans le vent que j'entre dans la pièce. Le hareng et l'omelette du soir occupant une bonne place dans mon estomac, je décide de ne pas boire beaucoup. Mais la bière gratuite est de la Grøn Tuborg, la "bière de fête" par excellence (dixit Marisa/traduction Viviane). Alors, après avoir attendu longtemps, non pas la bière, mais bien que des verres vides arrive de la cuisine, me voilà avec ma belle Tuborg. La place regorge d'erasmusiens et musiennes. La musique se dégrade tout doucement, mais, la bière aidant, ainsi que le bon esprit de mes compagnons, je m'amuse à gigoter bêtement, sautiller de manière assez peu articulée, et head banguer avec conviction. L'heure de la Free Beer se finit, on restera une heure de plus, sans rien payer (non mais oh ^^), jusqu'à ce qu'un tube des 90s par un autrichien retentisse, et que Marisa, ayant honte de son pays, m'indique la sortie.

Flaske Return

Car le Danemark est un pays bien Grøn le recyclage est capital. Oui mais. Ici, bien sur, on recycle le papier, le verre... mais surtout, on recycle la bière, ou tout du moins son contenant (un esprit grincheux pourrait me dire qu'on recycle aussi les bouteilles de soda, mais je lui dirais gentiment d'aller se faire cuire un oeuf au lieu de casser mon élan beeresque). Non seulement on recycle, mais on obtient de l'argent pour ça!!!! Certes, le même esprit grincheux pourrais alors souligner que l'argent qu'on récupère c'est celui (1 DKK/ canette ou bouteille de bière) qu'on paye extra aux magasins, je lui rétorquerais et d'un que c'est classe d'aller acheter du beurre avec onze bouteilles de bière, et de deux que l'on est pas obligé d'avoir payé pour la canette/bouteille que l'on ramène. Je me rappelle avoir aidé Nora (deux allez-retour à deux) à ramener les bouteilles bues pendant sa fête d'anniversaire. Au final elle en a eu pour 175 DKK (une bouteille de soda rapporte 3 DKK, mais prend plus de place...).

Pour en finir avec cette machine magique qui orne tout les super marchés, une petite anecdote de derrière les fagots. Sur nos bouteilles d'eau, il est écrit qu'on peut les recycler ainsi, qu'elles sont consignées comme la bière. Toutes fières, on en avait amassées une 15 à la maison...Arrivée devant la machine, ça marche pas, on met on met, mais le compteur reste bloqué à 0 DKK. Après renseignement auprès du gentil vendeur, les bouteilles ne marchent pas ici, car on peut certes les recycler, oui mais qu'en Suède... Moi qui viens de me prendre un vol pour Stockholm en Novembre, je vais m'amener un sac plein de bouteilles d'eau vide ^^

Un petit moment de détente

Je reviens de Bazar Vest, avec des fruits et légumes dans des quantités impressionantes et à des prix ridicules. L'Hokaido (Potimarron) à perdu 10 DKK depuis une semaine, ce qui fait la courge à 2€ ce qui ma foi est des plus abordable.... :-)

Aujourd'hui il fait tout gris, Marisa m'a raconté qu'en Autriche ils appellent ça "high fog", brouillard haut, mais moi ça me rappelle surtout ma Bretagne, que je vais revoir bientôt.... Je vais descendre en ville m'acheter mon Bus Pass, qui pour la modique (grrrr) somme de 40€ va me permettre de prendre le bus un mois... Je passerais sûrement au kebab magique (appelé Pizza Hawaï, il faut connaître quoi); ou m'acheter une part de pizza (dans un truc à Kebab), encore une fois, il ne faut pas se laisser perturber...

Ce soir, Spanish International Night, avec de la sangria yum yum....

PS ; hier en attendant le bus, j'ai vu un danois dans une espèce de grue sur un chantier proche de l'université... Il avait visiblement fini de bosser, et profitais des hauteurs pour cueillir un gros sac de jolies pommes rouges....

(hier soir, vue de ma fenêtre)