lundi 8 septembre 2008

Un petit final

Cela fait maintenant plus de deux mois que je suis rentrée en France. Aarhus, les gens, les canards, les interminables papers, tout cela me semble si loin. Autour de cette année danoise s'installe une certaine brume. Non pas que j'oublie, quoi que, mais surtout que cette année ailleurs étant fini, j'ai quitté cet ailleurs pour retourner chez moi. Et alors tout ces gens qui pour moi étaient une évidence pendant ces longs mois Danois se sont transformés pour la plus part en contacts facebook et skype. Les voisins habitent maintenant un autre pays, une autre ville. La distance, pourtant bien moindre que celle qui sépare bien des Scubiens de leurs amis d'un an, ne tisse pas moins son voile, et voilà que d'amis inséparables, on devient vagues connaissances, chez qui on passerait bien échanger une bière et deux trois souvenirs.

Ce n'est pas vrai pour tous, et certaines choses, certaines rencontres, resteront sûrement. Lesquelles? L'avenir ma foi le dira, ces derniers mois me donnant une certaine idée.

La raison du pourquoi de ce post viens d'un Scubien qui me demanda, taquin qu'il est, de décrire mon année en trois mots sans utiliser:

enrichissant
épanouissant
génial
passionant

Un petit exercice de synthèse écrit il. Et j'aime me dire que la synthèse je sais faire. Que je n'ai pas besoin de trop m'épancher. Deux trois phrases percutantes et voilà que c'est fini, tadaaaa. Oui mais trouver trois mots c'est dur...

Le premier devrait, doit être, ce mot sur lequel j'ai tant appris à ironiser (attitude frenchy condescendante biensur) : hyggelig

Je lui met une couleur chaude, c'est bien la moindre des choses. Hyggelig est un adjectif, et les Danois, leurs soirées, leur pays est souvent décrit, par eux surtout, comme hyggelig. Ne cherchez pas, ça ne se traduit pas. Tout au DK est hyggelig, et ce culte du Hygge me fait penser à ce Cocooning très trendy auprès de cadres dépressifs qui via une bougie et un ficus rabougri retrouvent la Zen-attitude.

Hyggelig c'est un peu ça, mais en moins classe, moins hype (mais avec tout autant de meubles Ikea). Donc le Danemark est un doux cocon, de laine bien chaude...bien blanche aussi. Mais ce cocon est assez hermétique, et ce phénomène du hyggelig, qui promeut le doux foyer ou l'on allume quelques bougies là ou dehors il fait froid (et s'allume la face avec quelques Carlsberg, Tuborg, Ceres -pour les Aarhusianers- ....) a tendance à promouvoir l'être sur le groupe, le cercle privé sur le cercle public. L'agora est vide, les citoyens sont dans les bars ou devant leurs sapins de noël, avec vraie bougies bien sûr.

Cocon sûr, le Danemark est un petit paradis, ou les gens sont heureux, sont si content. Une nation entière marche au bonheur béat, aux bières le soir et au bougies l'hiver, entre Danois bien sûr.

Quel peut bien être le deuxième mot? Aah, depaysant n'est pas interdit! Mais il fait trop cliché. Tout comme cosmopolite, melting-pot et autre "Erasmus" Et pourtant, quel changement que de suivre des évenements Européens avec d'autres européens, d'être une minorité, visible oui, grande gueule oui (mmm le développement de l'explication "I'm not mean, I'm French", où comment parfois on ferait mieux de se taire). Cet incroyable foisonnement rend presque passionant des choses comme l'Eurovision ou l'Euro de foot, c'est dire! Le depaysement d''une année loin des canons français, c'est le chamboulement du quotidien, la création d'une routine parallèle, de rechange, dans laquelle on se font, se refont, de laquelle on se defait, en entrant ou sortant du terminal A de l'aéroport de Kastrup, KBH. Les courses à Bazar Vest, le pain turc, les petits déjeuners autrichiens, les soirées aux harengs et les beer tastings... La folie de la bière de noël.... les lunch-boxes, à base de pâtes, de riz, et de légumes la plus part du temps, mangé à la va vite avant de se jeter sur une part de gâteau kitsch, trop sucré et partagé entre amis.

Enfin, cette année, c'est aussi le Danemark comme point de départ. Confirmation d'une vocation europhile. Confirmation d'un certain amour pour ce vieux continent cabossé, et qui se laisse encore aller à rêver, encore aller à bosser aussi. Point de départ pour la Suède, si belle, la Russie, si autre, et tout le reste, entraperçu au fil des rencontres. Point de départ enfin, car ma vie en France, cette vie à laquelle je suis retournée, n'est évidemment pas celle que j'avais laissé derrière.

Au revoir la Scube, et ses deux premières années de folies
Au revoir Aarhus, et ses barbeques tarés

Revenue à Paris, où je vis de plus en plus à plein temps, mais pour combien de temps?

dimanche 15 juin 2008

Du temps et du Danemark

Il est temps pour moi de déménager, ou presque. Temps tout de même de ranger, et heureusement, il ne fait pas un temps à mettre un nez, et encore moins une Viviane dehors. Bref, un temps de merde s'est abattu sur le petit royaume et je m'en vois fort marri.

Il en est du temps et du Danemark autrement que du temps et de la Bretagne. Je pensais, venant de Bretagne être habituée à un temps changeant, tout comme à un vent fréquent. Oui, je le pensais, mais je me gourais. Car le temps au Danemark, c'est quelque chose.

Quoi donc? Et bien laissez moi vous l'expliquer. Pensez oscilloscope (oui, je sais, mauvais souvenirs pour certains). Une jolie onde défile. Imaginons qu'en haut il fait beau, en bas il fait moche. L'onde bretonne passe du pas mauvais au pas top, très rapidement. L'onde danoise elle, passe du très bon au très moche, elle fonctionne par plateau, 15 jours de beau temps, PAF, 15 jours de temps atroce. Ce temps, c'est les crocus de fin mars qui meurent sous la neige de Pâques, ou les couettes qui sortent très rapidement de leur rangements....Et bien sûr il fallait que mes derniers jours tombent sur les 15 jours de sale temps. Ils ont commencé mercredi dernier, et ne sont pas près de s'arrêter.

Et le vent dans tout ca? Le vent souffle au Danemark comme je ne l'ai jamais vu souffler. Il souffle si fort que l'on descend de vélo. Il souffle si fort qu'on ne s'habille jamais assez chaudement quand il est là, et toujours trop chaudement quant il tombe. Il souffle, mais il y a 15 jours, quand il était chaud ce vent, il était merveilleux. Doux, il réveillait de la torpeur ensoleillée, jouait avec les cheveux, s'engouffrant sous les jupes. Mais depuis quelques jours l'autre est de retour, ce vent froid de la Baltique, made in Russia, qui n'a rien, mais alors rien de doux du tout.

vendredi 13 juin 2008

Hopp Schweiz! ou l'Euro à l'heure Erasmus


L'Euro au Danemark ça se dit EM, ou Europamesterkabet. Et comme les danois n'y jouent pas, certains se reportent sur les suédois, d'autres composent leur dream team transnationale sur internet, et en fonction des joueurs qu'ils ont mis dedans, supportent un camp ou l'autre. Bizarre, bizarrre. Côté Erasmus, le fait d'avoir autant de nationalités différentes rends l'Euro bien plus intéressant (en même temps, vu qu'en temps normal mon intérêt dans la cause du ballon rond est des plus minime, c'est pas vraiment dur d'être plus intéressant...). Deux amies Suisses me font donc "vibrer" (n'éxagerons pas trop...) au rythme suisse pendant l'euro, et j'avais vaillament choisi de soutenir la suisse, tant qu'elle ne s'opposait pas à la France (ce qui maintenant est, hélas, assuré). Mais j'ai aussi des amies allemandes et turques (ou du moins cypriote turque), des connaissances polonaises, italiennes : regarder un match entre ami(e)s n'a jamais été aussi dangereux: comment ne pas vexer son ami(e)= l'adversaire?

Ce beau mélange de couleurs et de gens, on le regarde Kyle (américain, et donc amusé par ses idiosyncrasies européennes) et moi-même, car si mon intérêt dans le foot augmente, c'est que je prend plaisir surtout à observer les fans transis, manger des fraises, et jeter de temps en temps un coup d'oeil vers l'écran. Lui s'interroge sur les bruits étranges émis par l'une ou l'autre, lorsque la ferveur foot s'empare d'elles.

Ce qui est bien avec le foot, c'est à quel point (pardon d'être aussi bateau) cela canalise les petites haines intra-européennes. Si on a plus de guerre de nos jours, c'est grâce à l'Europe, et à l'Euro. Les Allemands sont un exemple parfait : ils jouent contre les autrichiens, les polonais, les croates. Deux de leurs voisins, avec lesquels ils ne sont pas en termes merveilleux. Alors les journaux polonais font de la charpie des pauvres teutons, heureux rappel du sort similaire que les allemands firent aux hollandais quand en (2002??) ceux-ci ne participèrent pas à la coupe du monde.

Côté suisse, quel visage ouvert que celui de l'équipe suisse, avec des suisses-turques, des ceci, des cela, car le droit de l'immigration dépend de la taille des mollets de l'immigré, et de sa manière de shooter dans un balon blanc. Critères objectifs, immigration choisie, la Nati en est un parfait exemple.

Et la France dans tout ça? Laurentiu (Roumanie) et moi même n'avons pas regardé le match de lundi, (ca va pas non?) mais de toute façon le coeur y est pas vraiment (manquerais plus que ça).
Non, moi ce que j'aime décidemment, c'est regarder les gens regardant le foot...


samedi 7 juin 2008

Nouvelles ensoleillées

Le Danemark s'enflamme, et pour l'Euro qui va bientot commencer (mes suisses sont en état d'allégresse) et parce que le soleil nous tappe dessus. Il fait, après vérification sur le site de météo France, 10° de plus qu'en Bretagne, c'est à dire entre 25° et 30°. A cela, il faut ajouter un soleil qui se lève a 4H40 et se couche à 22H (mais il ne fait pas encore complètement noir à minuit). Il fait chaud, les jours sont longs, et les gens partent.



Fin d'année Erasmus, les gens sont sur le départ, ou déjà partis. Je serais une des dernières à partir, seules Katrin et Mikaela restant plus longtemps que moi. Adieux à la chaine, promesse de "keep in touch" via "facebook", le temps est à aller flaner à Baresso (le Starbucks danois, plus goutu et décadent...peut être un peu plus cher aussi), au cinéma, ou au resto, pour se faire des au-revoir dignes de ce nom. Le temps est aussi au BBQ, et à la plage. La Baltique est, méduses exceptées, vraiment très bonne, une vraie partie de plaisir que de s'y baigner.

Quant aux activitées estudiantines, les papers avancent et se font, deux ont été rendus hier, un encore à finir avec comme deadline le 17 juin, jour ou Gilles rejoint le pays, deux valises bien vides avec lui (il à intérêt en tout cas).

Ce beau temps force tout le monde dehors, et Erasmus et danois se mèlent dans le centre, en mangeant des glaces et buvant des smoothies. Et, depuis une semaine, j'ai croisé au moins 100 fois un sac de mes rêves, que tout le monde à ici, si bien que cela en tourne au cauchemard. Oilily a envahi le Danemark, et une jeune danoise sur 3 en a un ou presque. Plusieurs modèles, plusieurs couleurs, l'invasion est complète, le prix loin d'être donné....




Résistera, résistera pas? la réponse dans un prochain épisode....

mercredi 21 mai 2008

Les affaires reprennent

La toile Scubienne va et vient, les blogs s'étouffent, sombrent et parfois reprennent. Mon cher blog a bien des raisons d'être sous alimenté, mais quelqu'en soit les raisons le constat est le même

89

et je peux pas rester sur un 89 messages. NON. Donc, retournons au charbon. Et je vais commencer par ne pas raconter la Russie, ou plutot faire ca très vite.

Des poses devant et dans l'hermitage, et beaucoup de photos de lustres. Pas de cartes postales de Vladimir, mais beaucoup, beaucoup de poupées russes. Des borschs à gogo, et du sarrasin pilé. Pas de vodka, mais de l'eau non potable. Des tarots et des tarés. Moscou sous des torrents d'eau et un abris dans un McDo. La place rouge by night, ou la lune joue au hochet avec les étoiles rouges du Kremlin.


Borsh et Lustre sont les deux mamelles de la Russie

voilà. Pour l'anecdote; j'ai écris beaucoup de cartes. 1 est arrivée. 10 sont sans nouvelles et deux, ramenées au Danemark pour être postée ont été perdues. Les cartes russes sont donc un échec presque complet.

Depuis, tant de choses se sont passées. Je suis revenue au Danemark, ai travaillé à mon papier sur les différences entre la représentation des femmes en politique en Norvège et en France, demain, j'espère le finir. J'ai pu profiter d'un temps presque parfait, mettre mes pieds dans la Baltique et m'enfuir criant kaï kaï. Petra une amie allemande du semestre précédent est venue nous rendre visite à Marisa, Katrin et moi, permettant notre foyer (hum) de recouvrer temporairement un accès à la toile.

Un accès à la toile? Résumé des épisodes précédents :
Viviane verse du thé sur (N)acer. Le pauvre meurt, lentement, plusieurs fois (comme le chien d'Alain Chabat). Marisa regarde un navet, et son Macbook met fin à ses jours, dégouté. Pendant une dizaine de jours, les deux demoiselles passent 10h par jour (en moyenne) à l'université, et le soir rentrent piteusement. Leur seul lien au monde réel? Une petite radio. La seule radio correcte? Radio City-Rock Du Kenner. Et le soir, sur Radio City, c'est "Nights With Alice Cooper". Pendant 5h.

Donc, une visite de Petra. Cela nous permet, couplé avec la visite de Stephan, puis de Nora (pour les Week Ends du 1er et 8 mai respectivement), de faire plein d'excursions. Et c'est du Canoé à Silkeborg, des falaises à Mons, des attaques de chat con pendant les Barbeques, qui eux se multiplient ici et là. On finit souvent grelottant sous un polaire ou un duvet, mais, Béatrice pourra en témoigner, c'est comme ca qu'on fait les bbq au Danemark, et ce même en Août.


Un petit air de déjà vu, et un petit col-vert

Tout cela m'amène au 8 mai au soir, encore un BBQ, d'anniversaire en avance cette fois ci. Et le 9, après avoir donc passé une soirée délicieuse avec des gens très bien (mes amis quoi), je m'envole vers ma Bretagne natale pour 10 jours délocalisés en France....


14 Bananas for 21 Years
voilà ce que j'appelle une remise à niveau courte mais efficace ma foi...

dimanche 27 avril 2008

Vyvy en route pour le Pays des ex-Soviets

Je me lance enfin dans le récit épique de mon voyage de mi-avril, qui m'a vu enchaîner en 11 jours : Aarhus=> Copenhague=> Stockholm=> Tallinn=> St-Petersbourg=> Moscou => Helsinki => Stockholm.... retour chez moi à Aarhus.


Première étape, Copenhague.

Il y a d'abord eu, en délicieux encas, le Week-End avec Aurélien à Copenhague. En effet, avec moi habitant Aarhus, nous n'avions pas encore eu l'occasion de passer du temps dans la capitale, que je commence, si ce n'est à connaître comme ma poche, au mois à bien connaître.

Ce Week-End fut épique... Il commenca pour moi dans une chambre d´hotel danoise, à regarder un faux Winny l'ourson en Suédois, puis, en apprenant que l'avion d'Aurélien était en retard, un toujours excellent Retour vers le Futur. Il continua avec moi, courrant (car craignant d'être en retard), en tallons (parce que ca fait tout de suite plus classe), sous la pluie (épique vous dis-je) vers la gare (a 100 metres de l'hotel, courageuse mais pas téméraire hein) puis sautant élegament dans un train vers l'aéorport de Kastrup, élu en 2000 plus bel aéroport du monde.
Comme d'habitude, à Kastrup, des familles et des filles (peu d'homme, rha) attendant avec des drapeaux danois (signe de joie), et moi plus vraiment perdue dans tout ca.
Le retour à l'hotel avec Aurélien fut l'occasion de voir beaucoup de parapluies avec prostituée enmitouphlée dessous, et pour moi-enfin- de manger un ristet hot-dog sur le pouce....

Copenhague avec Aurélien, en quelque mots, ce fut l'opportunité de visiter des hauts lieux de la culture danoise, telle la Brasserie Carlsberg, ensemble architectural un peu kitch, le parlement danois, dans le palais de Christiansborg au centre de la ville, et surtout de se ballader, et dans des endroits bien connus (Christianshavn et la ville libre de Christiana) et dans des endroits que je decouvrais (Vesterbro).
Au menu culinaire, un RizRaz réglementaire (buffet méditerranéen à volonté pour pas cher, très sympa), des hot dogs et autres poelse i svamb (saucisse entourée de bacon si si), et bien sur une patisserie a la creme pour aurélien, amoureux devant l'éternel de la creme danoise, si légère... qu elle se marrie très bien à la pate d'amande!

il y a ensuite eu, après une légère virée Stockholmloise (qui me vue manger des pates en formes d élans, IKEA, made in Germany) je me suis retrouvée avec Maud et Clément, cher amis de mon double cursus chéri, et Sarah, étudiante en sciences politiques, elle aussi expat erasmus à Stockholm dans le hall du Ferry Tallink, direction l'Estonie.

Deuxième étape Tallinn!




L'Estonie, je n'en savait vraiment pas grand chose. Ce que je connaissais, c'était plus l'histoire récente, l'Europe, les problèmes avec les russes, les tentatives de russifications pendant la longue occupation russe. Et puis, l'E-Stonie, Skype, Kazaa et toute une plétort d activités qui font de Tallinn... la... allez, j'ose... Lannion de la Baltique! Tout ca ne me préparait pas du tout au choc que fut la vieille ville de Tallinn, petit joyaux, encore abordable, mais qui devient touristique à grand pas. Cette vieille ville dans laquelle on ne passera meme pas une journée, est bien remplie de magasins de souvenirs bien tocs, mais aussi d'artisans et d'artistes très attirants. La vague euro n'est pas encore arrivée dans la Baltique, Allemagne et Finlande exceptée, et c'est donc en couronne estoniennes (de manière amusante, la couronne estonienne vaux deux fois moins que la danoise, sois 15 couronnes pour un euro).



La vieille ville de Tallinn, comme vous avez pu vous en douter au vu du nombre d'utilisation de ce bel adjectif qu'est vieille, est vieille. On y croise des batiments, ornées de récentes plaques qui datent du 14eme ou d avant, et les couleurs et les formes surprennent et ravissent.



Nous arrivons à Tallin dans la matinée, après une soirée dans le Ferry qui nous a vu perdre a un quizz musical années 80, au grand damne de clément, et au grand plaisir des dames d'un certain age qui se bataient pour les bouteilles de mousseux à la clé. Prendre un Ferry en Scandinavie, c'est s'assurer de de belles frayeurs. L alcoolisme chez les jeunes choque peut etre, chez les vieux scandinaves, qui se jettent dès l'ancre levée sur le duty free, il ébahi!



Donc après cette soirée étonnante, à Tallinn nous nous posons rapidement dans un fort joli café, ou l'on essaie les patisseries locales en se prenant un petit thé. Dans nos oreilles gronde Joe Dassin, le dépaysement ne pouvait pas etre plus total.



Tallinn se fut de la marche sur de jolies pavés, des grands aaaah, ooooh c'est beau, une petite pause déjeuner dans un resto caucasien sympatique (mais, qui, pour cause de travaux devant sa porte, était un peu déserté...). Et puis soudain, une belle cathédrale russe orthodoxe, en plein milieu, juste en face, du parlement (qui est d'un très joli rose d'ailleurs) qui nous rappelle que 25% de la population sont d origine et de langue russe (les lois de citoyeneté dans les pays baltes sont complexes, mais je ne suis pas sure qu ils soient reconnus estoniens). Et puis, remis de ces émotions (la cathédrale, a posteriori, enfin, a posterrussie n'apparait pas si impressionante, mais pourtant!), il y a ce panorama sur le reste de Tallinn. C'est gris, parsemé de quelques pelouses... Tallinn, hors du décor de carte postale du centre est d'une tristesse communiste...



C'est sur cette impression que nous repartons, cette fois ci en bus, vers Saint Petersbourg, et avant ca, la frontière russe... La voirie se dégrade, l'architecture aussi. Nous quittons le cocon de Schengen et l'aventure (re)commence.

lundi 7 avril 2008

Idiosyncrasies danoises et vie quotidienne


Pigeon danois sur Fil danois et devant Statsbiblioteket danoise
  • Les banques danoises sont peu appréciables, mais elles ont cela de joli que l'on peut retirer de l'argent en français: si on utilise une carte française, l'interface apparaît en français.... Enfin, dans un français (ou un allemand; pour une carte allemande) pas vraiment correct, avec des "voulent vous un ticket" et autres amusantes fautes. Je n'arrive pas vraiment à comprendre comment de telles fautes ont pu restées impunies si longtemps, un peu comme ce magasin chic qui s'appelle "rue dé femmes" dans le centre d'Aarhus.

  • Les danois quand ils approchent les 14 ans, font presque tous leur confirmation (il y a quelques années, 80% le faisaient): mais un nouveau concept se développe, lorsque vous n'êtes pas croyant, mais porté sur la fête (=danois) alors, vous pouvez organiser une non-firmation; ce qui revient au même (fête familiale, plein d'argent et de cadeaux) sans l'ennuyeux passage à l'église.

Joli couché de soleil n'ayant rien à voir avec le texte l'entourant

  • Le 16 avril, c'est l'anniversaire de la reine, et déjà le pays se couvre de drapeaux danois (signe d'anniversaire, de n'importe quel quidam comme de la reine) : les sacs Netto (supermarché peu cher ou je magasine souvent) arborent de fiers danabrog et ballons rouges, tandis que notre fromage s'appelle "fromage d'anniversaire" et est lui aussi couvert de drapeaux.

  • Au printemps est organisé une course de bateau sur le petit lac de l'université. Rien à voir avec les fières courses d'aviron d'Eton et compagnie, je vous rassure, ayant pu voir de mes propres yeux un entrainement. Imaginez un petit kayac gonflable, un bras de lac large de 15-20m deux gars d'un coté, deux de l'autre et un petit tas d'amis, avec caddie et pack de bière.... Un garçon se jette dans le kayac, pagaie a toute vitesse jusqu'à l'autre berge, saute dessus, fait trop pas, boit une bière qui l'attend au sol, et retourne vite fait de l'autre côté une fois la bière ingurgitée.
  • Au Danemark, nous l'avons décidé, le chapeau de la st Patrick ramené de Glasgow est devenu le "hat of knowledge" et qui veut écrire quelque chose de convaincant doit le porter... Marisa, en pleine période d'examen, l'arbore ainsi bien souvent...
  • Comme toujours, quand je n'ai pas envie de travailler, je cuisine, ainsi la semaine dernière m'a vu enchainé crème au citron, truffes; tartes au citron et pancakes.... seul l'absence d'oeufs m'empêchent d'utiliser mon délicieux et rare et pas cher car acheté a Netto, Nestlé Dessert Corsé....
  • Enfin, une petite idiosyncrasie germano-autrichienne, la salade de fruit c'est des fruits, baigné dans de la crême fouettée (sans sucre). Et l'ananas ne se mange (presque) que comme ça.... Que voulez vous, on s'adapte!

et je m'amuse avec mes bougies, et un clavier qui a des tendances bizarres, écrivant des yyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy
yyyyyyyyyyyyyyyy
yyyyyy
yyy
y