vendredi 13 juin 2008

Hopp Schweiz! ou l'Euro à l'heure Erasmus


L'Euro au Danemark ça se dit EM, ou Europamesterkabet. Et comme les danois n'y jouent pas, certains se reportent sur les suédois, d'autres composent leur dream team transnationale sur internet, et en fonction des joueurs qu'ils ont mis dedans, supportent un camp ou l'autre. Bizarre, bizarrre. Côté Erasmus, le fait d'avoir autant de nationalités différentes rends l'Euro bien plus intéressant (en même temps, vu qu'en temps normal mon intérêt dans la cause du ballon rond est des plus minime, c'est pas vraiment dur d'être plus intéressant...). Deux amies Suisses me font donc "vibrer" (n'éxagerons pas trop...) au rythme suisse pendant l'euro, et j'avais vaillament choisi de soutenir la suisse, tant qu'elle ne s'opposait pas à la France (ce qui maintenant est, hélas, assuré). Mais j'ai aussi des amies allemandes et turques (ou du moins cypriote turque), des connaissances polonaises, italiennes : regarder un match entre ami(e)s n'a jamais été aussi dangereux: comment ne pas vexer son ami(e)= l'adversaire?

Ce beau mélange de couleurs et de gens, on le regarde Kyle (américain, et donc amusé par ses idiosyncrasies européennes) et moi-même, car si mon intérêt dans le foot augmente, c'est que je prend plaisir surtout à observer les fans transis, manger des fraises, et jeter de temps en temps un coup d'oeil vers l'écran. Lui s'interroge sur les bruits étranges émis par l'une ou l'autre, lorsque la ferveur foot s'empare d'elles.

Ce qui est bien avec le foot, c'est à quel point (pardon d'être aussi bateau) cela canalise les petites haines intra-européennes. Si on a plus de guerre de nos jours, c'est grâce à l'Europe, et à l'Euro. Les Allemands sont un exemple parfait : ils jouent contre les autrichiens, les polonais, les croates. Deux de leurs voisins, avec lesquels ils ne sont pas en termes merveilleux. Alors les journaux polonais font de la charpie des pauvres teutons, heureux rappel du sort similaire que les allemands firent aux hollandais quand en (2002??) ceux-ci ne participèrent pas à la coupe du monde.

Côté suisse, quel visage ouvert que celui de l'équipe suisse, avec des suisses-turques, des ceci, des cela, car le droit de l'immigration dépend de la taille des mollets de l'immigré, et de sa manière de shooter dans un balon blanc. Critères objectifs, immigration choisie, la Nati en est un parfait exemple.

Et la France dans tout ça? Laurentiu (Roumanie) et moi même n'avons pas regardé le match de lundi, (ca va pas non?) mais de toute façon le coeur y est pas vraiment (manquerais plus que ça).
Non, moi ce que j'aime décidemment, c'est regarder les gens regardant le foot...


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