dimanche 15 juin 2008

Du temps et du Danemark

Il est temps pour moi de déménager, ou presque. Temps tout de même de ranger, et heureusement, il ne fait pas un temps à mettre un nez, et encore moins une Viviane dehors. Bref, un temps de merde s'est abattu sur le petit royaume et je m'en vois fort marri.

Il en est du temps et du Danemark autrement que du temps et de la Bretagne. Je pensais, venant de Bretagne être habituée à un temps changeant, tout comme à un vent fréquent. Oui, je le pensais, mais je me gourais. Car le temps au Danemark, c'est quelque chose.

Quoi donc? Et bien laissez moi vous l'expliquer. Pensez oscilloscope (oui, je sais, mauvais souvenirs pour certains). Une jolie onde défile. Imaginons qu'en haut il fait beau, en bas il fait moche. L'onde bretonne passe du pas mauvais au pas top, très rapidement. L'onde danoise elle, passe du très bon au très moche, elle fonctionne par plateau, 15 jours de beau temps, PAF, 15 jours de temps atroce. Ce temps, c'est les crocus de fin mars qui meurent sous la neige de Pâques, ou les couettes qui sortent très rapidement de leur rangements....Et bien sûr il fallait que mes derniers jours tombent sur les 15 jours de sale temps. Ils ont commencé mercredi dernier, et ne sont pas près de s'arrêter.

Et le vent dans tout ca? Le vent souffle au Danemark comme je ne l'ai jamais vu souffler. Il souffle si fort que l'on descend de vélo. Il souffle si fort qu'on ne s'habille jamais assez chaudement quand il est là, et toujours trop chaudement quant il tombe. Il souffle, mais il y a 15 jours, quand il était chaud ce vent, il était merveilleux. Doux, il réveillait de la torpeur ensoleillée, jouait avec les cheveux, s'engouffrant sous les jupes. Mais depuis quelques jours l'autre est de retour, ce vent froid de la Baltique, made in Russia, qui n'a rien, mais alors rien de doux du tout.

vendredi 13 juin 2008

Hopp Schweiz! ou l'Euro à l'heure Erasmus


L'Euro au Danemark ça se dit EM, ou Europamesterkabet. Et comme les danois n'y jouent pas, certains se reportent sur les suédois, d'autres composent leur dream team transnationale sur internet, et en fonction des joueurs qu'ils ont mis dedans, supportent un camp ou l'autre. Bizarre, bizarrre. Côté Erasmus, le fait d'avoir autant de nationalités différentes rends l'Euro bien plus intéressant (en même temps, vu qu'en temps normal mon intérêt dans la cause du ballon rond est des plus minime, c'est pas vraiment dur d'être plus intéressant...). Deux amies Suisses me font donc "vibrer" (n'éxagerons pas trop...) au rythme suisse pendant l'euro, et j'avais vaillament choisi de soutenir la suisse, tant qu'elle ne s'opposait pas à la France (ce qui maintenant est, hélas, assuré). Mais j'ai aussi des amies allemandes et turques (ou du moins cypriote turque), des connaissances polonaises, italiennes : regarder un match entre ami(e)s n'a jamais été aussi dangereux: comment ne pas vexer son ami(e)= l'adversaire?

Ce beau mélange de couleurs et de gens, on le regarde Kyle (américain, et donc amusé par ses idiosyncrasies européennes) et moi-même, car si mon intérêt dans le foot augmente, c'est que je prend plaisir surtout à observer les fans transis, manger des fraises, et jeter de temps en temps un coup d'oeil vers l'écran. Lui s'interroge sur les bruits étranges émis par l'une ou l'autre, lorsque la ferveur foot s'empare d'elles.

Ce qui est bien avec le foot, c'est à quel point (pardon d'être aussi bateau) cela canalise les petites haines intra-européennes. Si on a plus de guerre de nos jours, c'est grâce à l'Europe, et à l'Euro. Les Allemands sont un exemple parfait : ils jouent contre les autrichiens, les polonais, les croates. Deux de leurs voisins, avec lesquels ils ne sont pas en termes merveilleux. Alors les journaux polonais font de la charpie des pauvres teutons, heureux rappel du sort similaire que les allemands firent aux hollandais quand en (2002??) ceux-ci ne participèrent pas à la coupe du monde.

Côté suisse, quel visage ouvert que celui de l'équipe suisse, avec des suisses-turques, des ceci, des cela, car le droit de l'immigration dépend de la taille des mollets de l'immigré, et de sa manière de shooter dans un balon blanc. Critères objectifs, immigration choisie, la Nati en est un parfait exemple.

Et la France dans tout ça? Laurentiu (Roumanie) et moi même n'avons pas regardé le match de lundi, (ca va pas non?) mais de toute façon le coeur y est pas vraiment (manquerais plus que ça).
Non, moi ce que j'aime décidemment, c'est regarder les gens regardant le foot...


samedi 7 juin 2008

Nouvelles ensoleillées

Le Danemark s'enflamme, et pour l'Euro qui va bientot commencer (mes suisses sont en état d'allégresse) et parce que le soleil nous tappe dessus. Il fait, après vérification sur le site de météo France, 10° de plus qu'en Bretagne, c'est à dire entre 25° et 30°. A cela, il faut ajouter un soleil qui se lève a 4H40 et se couche à 22H (mais il ne fait pas encore complètement noir à minuit). Il fait chaud, les jours sont longs, et les gens partent.



Fin d'année Erasmus, les gens sont sur le départ, ou déjà partis. Je serais une des dernières à partir, seules Katrin et Mikaela restant plus longtemps que moi. Adieux à la chaine, promesse de "keep in touch" via "facebook", le temps est à aller flaner à Baresso (le Starbucks danois, plus goutu et décadent...peut être un peu plus cher aussi), au cinéma, ou au resto, pour se faire des au-revoir dignes de ce nom. Le temps est aussi au BBQ, et à la plage. La Baltique est, méduses exceptées, vraiment très bonne, une vraie partie de plaisir que de s'y baigner.

Quant aux activitées estudiantines, les papers avancent et se font, deux ont été rendus hier, un encore à finir avec comme deadline le 17 juin, jour ou Gilles rejoint le pays, deux valises bien vides avec lui (il à intérêt en tout cas).

Ce beau temps force tout le monde dehors, et Erasmus et danois se mèlent dans le centre, en mangeant des glaces et buvant des smoothies. Et, depuis une semaine, j'ai croisé au moins 100 fois un sac de mes rêves, que tout le monde à ici, si bien que cela en tourne au cauchemard. Oilily a envahi le Danemark, et une jeune danoise sur 3 en a un ou presque. Plusieurs modèles, plusieurs couleurs, l'invasion est complète, le prix loin d'être donné....




Résistera, résistera pas? la réponse dans un prochain épisode....