lundi 8 septembre 2008

Un petit final

Cela fait maintenant plus de deux mois que je suis rentrée en France. Aarhus, les gens, les canards, les interminables papers, tout cela me semble si loin. Autour de cette année danoise s'installe une certaine brume. Non pas que j'oublie, quoi que, mais surtout que cette année ailleurs étant fini, j'ai quitté cet ailleurs pour retourner chez moi. Et alors tout ces gens qui pour moi étaient une évidence pendant ces longs mois Danois se sont transformés pour la plus part en contacts facebook et skype. Les voisins habitent maintenant un autre pays, une autre ville. La distance, pourtant bien moindre que celle qui sépare bien des Scubiens de leurs amis d'un an, ne tisse pas moins son voile, et voilà que d'amis inséparables, on devient vagues connaissances, chez qui on passerait bien échanger une bière et deux trois souvenirs.

Ce n'est pas vrai pour tous, et certaines choses, certaines rencontres, resteront sûrement. Lesquelles? L'avenir ma foi le dira, ces derniers mois me donnant une certaine idée.

La raison du pourquoi de ce post viens d'un Scubien qui me demanda, taquin qu'il est, de décrire mon année en trois mots sans utiliser:

enrichissant
épanouissant
génial
passionant

Un petit exercice de synthèse écrit il. Et j'aime me dire que la synthèse je sais faire. Que je n'ai pas besoin de trop m'épancher. Deux trois phrases percutantes et voilà que c'est fini, tadaaaa. Oui mais trouver trois mots c'est dur...

Le premier devrait, doit être, ce mot sur lequel j'ai tant appris à ironiser (attitude frenchy condescendante biensur) : hyggelig

Je lui met une couleur chaude, c'est bien la moindre des choses. Hyggelig est un adjectif, et les Danois, leurs soirées, leur pays est souvent décrit, par eux surtout, comme hyggelig. Ne cherchez pas, ça ne se traduit pas. Tout au DK est hyggelig, et ce culte du Hygge me fait penser à ce Cocooning très trendy auprès de cadres dépressifs qui via une bougie et un ficus rabougri retrouvent la Zen-attitude.

Hyggelig c'est un peu ça, mais en moins classe, moins hype (mais avec tout autant de meubles Ikea). Donc le Danemark est un doux cocon, de laine bien chaude...bien blanche aussi. Mais ce cocon est assez hermétique, et ce phénomène du hyggelig, qui promeut le doux foyer ou l'on allume quelques bougies là ou dehors il fait froid (et s'allume la face avec quelques Carlsberg, Tuborg, Ceres -pour les Aarhusianers- ....) a tendance à promouvoir l'être sur le groupe, le cercle privé sur le cercle public. L'agora est vide, les citoyens sont dans les bars ou devant leurs sapins de noël, avec vraie bougies bien sûr.

Cocon sûr, le Danemark est un petit paradis, ou les gens sont heureux, sont si content. Une nation entière marche au bonheur béat, aux bières le soir et au bougies l'hiver, entre Danois bien sûr.

Quel peut bien être le deuxième mot? Aah, depaysant n'est pas interdit! Mais il fait trop cliché. Tout comme cosmopolite, melting-pot et autre "Erasmus" Et pourtant, quel changement que de suivre des évenements Européens avec d'autres européens, d'être une minorité, visible oui, grande gueule oui (mmm le développement de l'explication "I'm not mean, I'm French", où comment parfois on ferait mieux de se taire). Cet incroyable foisonnement rend presque passionant des choses comme l'Eurovision ou l'Euro de foot, c'est dire! Le depaysement d''une année loin des canons français, c'est le chamboulement du quotidien, la création d'une routine parallèle, de rechange, dans laquelle on se font, se refont, de laquelle on se defait, en entrant ou sortant du terminal A de l'aéroport de Kastrup, KBH. Les courses à Bazar Vest, le pain turc, les petits déjeuners autrichiens, les soirées aux harengs et les beer tastings... La folie de la bière de noël.... les lunch-boxes, à base de pâtes, de riz, et de légumes la plus part du temps, mangé à la va vite avant de se jeter sur une part de gâteau kitsch, trop sucré et partagé entre amis.

Enfin, cette année, c'est aussi le Danemark comme point de départ. Confirmation d'une vocation europhile. Confirmation d'un certain amour pour ce vieux continent cabossé, et qui se laisse encore aller à rêver, encore aller à bosser aussi. Point de départ pour la Suède, si belle, la Russie, si autre, et tout le reste, entraperçu au fil des rencontres. Point de départ enfin, car ma vie en France, cette vie à laquelle je suis retournée, n'est évidemment pas celle que j'avais laissé derrière.

Au revoir la Scube, et ses deux premières années de folies
Au revoir Aarhus, et ses barbeques tarés

Revenue à Paris, où je vis de plus en plus à plein temps, mais pour combien de temps?

dimanche 15 juin 2008

Du temps et du Danemark

Il est temps pour moi de déménager, ou presque. Temps tout de même de ranger, et heureusement, il ne fait pas un temps à mettre un nez, et encore moins une Viviane dehors. Bref, un temps de merde s'est abattu sur le petit royaume et je m'en vois fort marri.

Il en est du temps et du Danemark autrement que du temps et de la Bretagne. Je pensais, venant de Bretagne être habituée à un temps changeant, tout comme à un vent fréquent. Oui, je le pensais, mais je me gourais. Car le temps au Danemark, c'est quelque chose.

Quoi donc? Et bien laissez moi vous l'expliquer. Pensez oscilloscope (oui, je sais, mauvais souvenirs pour certains). Une jolie onde défile. Imaginons qu'en haut il fait beau, en bas il fait moche. L'onde bretonne passe du pas mauvais au pas top, très rapidement. L'onde danoise elle, passe du très bon au très moche, elle fonctionne par plateau, 15 jours de beau temps, PAF, 15 jours de temps atroce. Ce temps, c'est les crocus de fin mars qui meurent sous la neige de Pâques, ou les couettes qui sortent très rapidement de leur rangements....Et bien sûr il fallait que mes derniers jours tombent sur les 15 jours de sale temps. Ils ont commencé mercredi dernier, et ne sont pas près de s'arrêter.

Et le vent dans tout ca? Le vent souffle au Danemark comme je ne l'ai jamais vu souffler. Il souffle si fort que l'on descend de vélo. Il souffle si fort qu'on ne s'habille jamais assez chaudement quand il est là, et toujours trop chaudement quant il tombe. Il souffle, mais il y a 15 jours, quand il était chaud ce vent, il était merveilleux. Doux, il réveillait de la torpeur ensoleillée, jouait avec les cheveux, s'engouffrant sous les jupes. Mais depuis quelques jours l'autre est de retour, ce vent froid de la Baltique, made in Russia, qui n'a rien, mais alors rien de doux du tout.

vendredi 13 juin 2008

Hopp Schweiz! ou l'Euro à l'heure Erasmus


L'Euro au Danemark ça se dit EM, ou Europamesterkabet. Et comme les danois n'y jouent pas, certains se reportent sur les suédois, d'autres composent leur dream team transnationale sur internet, et en fonction des joueurs qu'ils ont mis dedans, supportent un camp ou l'autre. Bizarre, bizarrre. Côté Erasmus, le fait d'avoir autant de nationalités différentes rends l'Euro bien plus intéressant (en même temps, vu qu'en temps normal mon intérêt dans la cause du ballon rond est des plus minime, c'est pas vraiment dur d'être plus intéressant...). Deux amies Suisses me font donc "vibrer" (n'éxagerons pas trop...) au rythme suisse pendant l'euro, et j'avais vaillament choisi de soutenir la suisse, tant qu'elle ne s'opposait pas à la France (ce qui maintenant est, hélas, assuré). Mais j'ai aussi des amies allemandes et turques (ou du moins cypriote turque), des connaissances polonaises, italiennes : regarder un match entre ami(e)s n'a jamais été aussi dangereux: comment ne pas vexer son ami(e)= l'adversaire?

Ce beau mélange de couleurs et de gens, on le regarde Kyle (américain, et donc amusé par ses idiosyncrasies européennes) et moi-même, car si mon intérêt dans le foot augmente, c'est que je prend plaisir surtout à observer les fans transis, manger des fraises, et jeter de temps en temps un coup d'oeil vers l'écran. Lui s'interroge sur les bruits étranges émis par l'une ou l'autre, lorsque la ferveur foot s'empare d'elles.

Ce qui est bien avec le foot, c'est à quel point (pardon d'être aussi bateau) cela canalise les petites haines intra-européennes. Si on a plus de guerre de nos jours, c'est grâce à l'Europe, et à l'Euro. Les Allemands sont un exemple parfait : ils jouent contre les autrichiens, les polonais, les croates. Deux de leurs voisins, avec lesquels ils ne sont pas en termes merveilleux. Alors les journaux polonais font de la charpie des pauvres teutons, heureux rappel du sort similaire que les allemands firent aux hollandais quand en (2002??) ceux-ci ne participèrent pas à la coupe du monde.

Côté suisse, quel visage ouvert que celui de l'équipe suisse, avec des suisses-turques, des ceci, des cela, car le droit de l'immigration dépend de la taille des mollets de l'immigré, et de sa manière de shooter dans un balon blanc. Critères objectifs, immigration choisie, la Nati en est un parfait exemple.

Et la France dans tout ça? Laurentiu (Roumanie) et moi même n'avons pas regardé le match de lundi, (ca va pas non?) mais de toute façon le coeur y est pas vraiment (manquerais plus que ça).
Non, moi ce que j'aime décidemment, c'est regarder les gens regardant le foot...


samedi 7 juin 2008

Nouvelles ensoleillées

Le Danemark s'enflamme, et pour l'Euro qui va bientot commencer (mes suisses sont en état d'allégresse) et parce que le soleil nous tappe dessus. Il fait, après vérification sur le site de météo France, 10° de plus qu'en Bretagne, c'est à dire entre 25° et 30°. A cela, il faut ajouter un soleil qui se lève a 4H40 et se couche à 22H (mais il ne fait pas encore complètement noir à minuit). Il fait chaud, les jours sont longs, et les gens partent.



Fin d'année Erasmus, les gens sont sur le départ, ou déjà partis. Je serais une des dernières à partir, seules Katrin et Mikaela restant plus longtemps que moi. Adieux à la chaine, promesse de "keep in touch" via "facebook", le temps est à aller flaner à Baresso (le Starbucks danois, plus goutu et décadent...peut être un peu plus cher aussi), au cinéma, ou au resto, pour se faire des au-revoir dignes de ce nom. Le temps est aussi au BBQ, et à la plage. La Baltique est, méduses exceptées, vraiment très bonne, une vraie partie de plaisir que de s'y baigner.

Quant aux activitées estudiantines, les papers avancent et se font, deux ont été rendus hier, un encore à finir avec comme deadline le 17 juin, jour ou Gilles rejoint le pays, deux valises bien vides avec lui (il à intérêt en tout cas).

Ce beau temps force tout le monde dehors, et Erasmus et danois se mèlent dans le centre, en mangeant des glaces et buvant des smoothies. Et, depuis une semaine, j'ai croisé au moins 100 fois un sac de mes rêves, que tout le monde à ici, si bien que cela en tourne au cauchemard. Oilily a envahi le Danemark, et une jeune danoise sur 3 en a un ou presque. Plusieurs modèles, plusieurs couleurs, l'invasion est complète, le prix loin d'être donné....




Résistera, résistera pas? la réponse dans un prochain épisode....

mercredi 21 mai 2008

Les affaires reprennent

La toile Scubienne va et vient, les blogs s'étouffent, sombrent et parfois reprennent. Mon cher blog a bien des raisons d'être sous alimenté, mais quelqu'en soit les raisons le constat est le même

89

et je peux pas rester sur un 89 messages. NON. Donc, retournons au charbon. Et je vais commencer par ne pas raconter la Russie, ou plutot faire ca très vite.

Des poses devant et dans l'hermitage, et beaucoup de photos de lustres. Pas de cartes postales de Vladimir, mais beaucoup, beaucoup de poupées russes. Des borschs à gogo, et du sarrasin pilé. Pas de vodka, mais de l'eau non potable. Des tarots et des tarés. Moscou sous des torrents d'eau et un abris dans un McDo. La place rouge by night, ou la lune joue au hochet avec les étoiles rouges du Kremlin.


Borsh et Lustre sont les deux mamelles de la Russie

voilà. Pour l'anecdote; j'ai écris beaucoup de cartes. 1 est arrivée. 10 sont sans nouvelles et deux, ramenées au Danemark pour être postée ont été perdues. Les cartes russes sont donc un échec presque complet.

Depuis, tant de choses se sont passées. Je suis revenue au Danemark, ai travaillé à mon papier sur les différences entre la représentation des femmes en politique en Norvège et en France, demain, j'espère le finir. J'ai pu profiter d'un temps presque parfait, mettre mes pieds dans la Baltique et m'enfuir criant kaï kaï. Petra une amie allemande du semestre précédent est venue nous rendre visite à Marisa, Katrin et moi, permettant notre foyer (hum) de recouvrer temporairement un accès à la toile.

Un accès à la toile? Résumé des épisodes précédents :
Viviane verse du thé sur (N)acer. Le pauvre meurt, lentement, plusieurs fois (comme le chien d'Alain Chabat). Marisa regarde un navet, et son Macbook met fin à ses jours, dégouté. Pendant une dizaine de jours, les deux demoiselles passent 10h par jour (en moyenne) à l'université, et le soir rentrent piteusement. Leur seul lien au monde réel? Une petite radio. La seule radio correcte? Radio City-Rock Du Kenner. Et le soir, sur Radio City, c'est "Nights With Alice Cooper". Pendant 5h.

Donc, une visite de Petra. Cela nous permet, couplé avec la visite de Stephan, puis de Nora (pour les Week Ends du 1er et 8 mai respectivement), de faire plein d'excursions. Et c'est du Canoé à Silkeborg, des falaises à Mons, des attaques de chat con pendant les Barbeques, qui eux se multiplient ici et là. On finit souvent grelottant sous un polaire ou un duvet, mais, Béatrice pourra en témoigner, c'est comme ca qu'on fait les bbq au Danemark, et ce même en Août.


Un petit air de déjà vu, et un petit col-vert

Tout cela m'amène au 8 mai au soir, encore un BBQ, d'anniversaire en avance cette fois ci. Et le 9, après avoir donc passé une soirée délicieuse avec des gens très bien (mes amis quoi), je m'envole vers ma Bretagne natale pour 10 jours délocalisés en France....


14 Bananas for 21 Years
voilà ce que j'appelle une remise à niveau courte mais efficace ma foi...

dimanche 27 avril 2008

Vyvy en route pour le Pays des ex-Soviets

Je me lance enfin dans le récit épique de mon voyage de mi-avril, qui m'a vu enchaîner en 11 jours : Aarhus=> Copenhague=> Stockholm=> Tallinn=> St-Petersbourg=> Moscou => Helsinki => Stockholm.... retour chez moi à Aarhus.


Première étape, Copenhague.

Il y a d'abord eu, en délicieux encas, le Week-End avec Aurélien à Copenhague. En effet, avec moi habitant Aarhus, nous n'avions pas encore eu l'occasion de passer du temps dans la capitale, que je commence, si ce n'est à connaître comme ma poche, au mois à bien connaître.

Ce Week-End fut épique... Il commenca pour moi dans une chambre d´hotel danoise, à regarder un faux Winny l'ourson en Suédois, puis, en apprenant que l'avion d'Aurélien était en retard, un toujours excellent Retour vers le Futur. Il continua avec moi, courrant (car craignant d'être en retard), en tallons (parce que ca fait tout de suite plus classe), sous la pluie (épique vous dis-je) vers la gare (a 100 metres de l'hotel, courageuse mais pas téméraire hein) puis sautant élegament dans un train vers l'aéorport de Kastrup, élu en 2000 plus bel aéroport du monde.
Comme d'habitude, à Kastrup, des familles et des filles (peu d'homme, rha) attendant avec des drapeaux danois (signe de joie), et moi plus vraiment perdue dans tout ca.
Le retour à l'hotel avec Aurélien fut l'occasion de voir beaucoup de parapluies avec prostituée enmitouphlée dessous, et pour moi-enfin- de manger un ristet hot-dog sur le pouce....

Copenhague avec Aurélien, en quelque mots, ce fut l'opportunité de visiter des hauts lieux de la culture danoise, telle la Brasserie Carlsberg, ensemble architectural un peu kitch, le parlement danois, dans le palais de Christiansborg au centre de la ville, et surtout de se ballader, et dans des endroits bien connus (Christianshavn et la ville libre de Christiana) et dans des endroits que je decouvrais (Vesterbro).
Au menu culinaire, un RizRaz réglementaire (buffet méditerranéen à volonté pour pas cher, très sympa), des hot dogs et autres poelse i svamb (saucisse entourée de bacon si si), et bien sur une patisserie a la creme pour aurélien, amoureux devant l'éternel de la creme danoise, si légère... qu elle se marrie très bien à la pate d'amande!

il y a ensuite eu, après une légère virée Stockholmloise (qui me vue manger des pates en formes d élans, IKEA, made in Germany) je me suis retrouvée avec Maud et Clément, cher amis de mon double cursus chéri, et Sarah, étudiante en sciences politiques, elle aussi expat erasmus à Stockholm dans le hall du Ferry Tallink, direction l'Estonie.

Deuxième étape Tallinn!




L'Estonie, je n'en savait vraiment pas grand chose. Ce que je connaissais, c'était plus l'histoire récente, l'Europe, les problèmes avec les russes, les tentatives de russifications pendant la longue occupation russe. Et puis, l'E-Stonie, Skype, Kazaa et toute une plétort d activités qui font de Tallinn... la... allez, j'ose... Lannion de la Baltique! Tout ca ne me préparait pas du tout au choc que fut la vieille ville de Tallinn, petit joyaux, encore abordable, mais qui devient touristique à grand pas. Cette vieille ville dans laquelle on ne passera meme pas une journée, est bien remplie de magasins de souvenirs bien tocs, mais aussi d'artisans et d'artistes très attirants. La vague euro n'est pas encore arrivée dans la Baltique, Allemagne et Finlande exceptée, et c'est donc en couronne estoniennes (de manière amusante, la couronne estonienne vaux deux fois moins que la danoise, sois 15 couronnes pour un euro).



La vieille ville de Tallinn, comme vous avez pu vous en douter au vu du nombre d'utilisation de ce bel adjectif qu'est vieille, est vieille. On y croise des batiments, ornées de récentes plaques qui datent du 14eme ou d avant, et les couleurs et les formes surprennent et ravissent.



Nous arrivons à Tallin dans la matinée, après une soirée dans le Ferry qui nous a vu perdre a un quizz musical années 80, au grand damne de clément, et au grand plaisir des dames d'un certain age qui se bataient pour les bouteilles de mousseux à la clé. Prendre un Ferry en Scandinavie, c'est s'assurer de de belles frayeurs. L alcoolisme chez les jeunes choque peut etre, chez les vieux scandinaves, qui se jettent dès l'ancre levée sur le duty free, il ébahi!



Donc après cette soirée étonnante, à Tallinn nous nous posons rapidement dans un fort joli café, ou l'on essaie les patisseries locales en se prenant un petit thé. Dans nos oreilles gronde Joe Dassin, le dépaysement ne pouvait pas etre plus total.



Tallinn se fut de la marche sur de jolies pavés, des grands aaaah, ooooh c'est beau, une petite pause déjeuner dans un resto caucasien sympatique (mais, qui, pour cause de travaux devant sa porte, était un peu déserté...). Et puis soudain, une belle cathédrale russe orthodoxe, en plein milieu, juste en face, du parlement (qui est d'un très joli rose d'ailleurs) qui nous rappelle que 25% de la population sont d origine et de langue russe (les lois de citoyeneté dans les pays baltes sont complexes, mais je ne suis pas sure qu ils soient reconnus estoniens). Et puis, remis de ces émotions (la cathédrale, a posteriori, enfin, a posterrussie n'apparait pas si impressionante, mais pourtant!), il y a ce panorama sur le reste de Tallinn. C'est gris, parsemé de quelques pelouses... Tallinn, hors du décor de carte postale du centre est d'une tristesse communiste...



C'est sur cette impression que nous repartons, cette fois ci en bus, vers Saint Petersbourg, et avant ca, la frontière russe... La voirie se dégrade, l'architecture aussi. Nous quittons le cocon de Schengen et l'aventure (re)commence.

lundi 7 avril 2008

Idiosyncrasies danoises et vie quotidienne


Pigeon danois sur Fil danois et devant Statsbiblioteket danoise
  • Les banques danoises sont peu appréciables, mais elles ont cela de joli que l'on peut retirer de l'argent en français: si on utilise une carte française, l'interface apparaît en français.... Enfin, dans un français (ou un allemand; pour une carte allemande) pas vraiment correct, avec des "voulent vous un ticket" et autres amusantes fautes. Je n'arrive pas vraiment à comprendre comment de telles fautes ont pu restées impunies si longtemps, un peu comme ce magasin chic qui s'appelle "rue dé femmes" dans le centre d'Aarhus.

  • Les danois quand ils approchent les 14 ans, font presque tous leur confirmation (il y a quelques années, 80% le faisaient): mais un nouveau concept se développe, lorsque vous n'êtes pas croyant, mais porté sur la fête (=danois) alors, vous pouvez organiser une non-firmation; ce qui revient au même (fête familiale, plein d'argent et de cadeaux) sans l'ennuyeux passage à l'église.

Joli couché de soleil n'ayant rien à voir avec le texte l'entourant

  • Le 16 avril, c'est l'anniversaire de la reine, et déjà le pays se couvre de drapeaux danois (signe d'anniversaire, de n'importe quel quidam comme de la reine) : les sacs Netto (supermarché peu cher ou je magasine souvent) arborent de fiers danabrog et ballons rouges, tandis que notre fromage s'appelle "fromage d'anniversaire" et est lui aussi couvert de drapeaux.

  • Au printemps est organisé une course de bateau sur le petit lac de l'université. Rien à voir avec les fières courses d'aviron d'Eton et compagnie, je vous rassure, ayant pu voir de mes propres yeux un entrainement. Imaginez un petit kayac gonflable, un bras de lac large de 15-20m deux gars d'un coté, deux de l'autre et un petit tas d'amis, avec caddie et pack de bière.... Un garçon se jette dans le kayac, pagaie a toute vitesse jusqu'à l'autre berge, saute dessus, fait trop pas, boit une bière qui l'attend au sol, et retourne vite fait de l'autre côté une fois la bière ingurgitée.
  • Au Danemark, nous l'avons décidé, le chapeau de la st Patrick ramené de Glasgow est devenu le "hat of knowledge" et qui veut écrire quelque chose de convaincant doit le porter... Marisa, en pleine période d'examen, l'arbore ainsi bien souvent...
  • Comme toujours, quand je n'ai pas envie de travailler, je cuisine, ainsi la semaine dernière m'a vu enchainé crème au citron, truffes; tartes au citron et pancakes.... seul l'absence d'oeufs m'empêchent d'utiliser mon délicieux et rare et pas cher car acheté a Netto, Nestlé Dessert Corsé....
  • Enfin, une petite idiosyncrasie germano-autrichienne, la salade de fruit c'est des fruits, baigné dans de la crême fouettée (sans sucre). Et l'ananas ne se mange (presque) que comme ça.... Que voulez vous, on s'adapte!

et je m'amuse avec mes bougies, et un clavier qui a des tendances bizarres, écrivant des yyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy
yyyyyyyyyyyyyyyy
yyyyyy
yyy
y

samedi 29 mars 2008

Lemonde et le Danemark, reuh

Bon, c'est assuré, une fois qu'on recommence à écrire dans son blog c'est fichu on ne s'arrête pas.

La, c'est un article du Monde.fr qui est en cause; sur l'ivresse et le passage à l'âge adulte comparé entre France, Espagne, Royaume-Uni et Danemark...

Morceaux choisis :

"Il y a quelques années, des chercheurs de Toulouse disaient en langage savant que les jeunes étaient d'abord motivés par "la découverte des vertus d'oubli et de dédoublement de soi par l'alcool", une façon d'éprouver son corps et son esprit comme n'étant pas à soi, autorisant des "inconduites" corporelles et morales. Si c'est cela, il faut dire que les jeunes Danois et Britanniques éprouvent encore davantage les vertus du dédoublement de soi que les jeunes Français, voisins sur ce terrain des pays latins"

"Au Danemark, très dans l'air du temps et de l'individualisme démocratique contemporain, on se cherche et on se trouve avant d'être adulte, et les politiques publiques facilitent cette longue construction de soi en permettant une indépendance résidentielle et des allers-retours études-emploi tardifs. "

"En France, note Cécile Van de Velde, les jeunes vivent dans un entre-deux : une volonté, certes, d'être indépendants (on dira plutôt autonomes), mais tout en maintenant une dépendance parentale (notamment financière, pour les classes moyennes et aisées). Tout cela avec en tête de "se placer". Car, tout est misé, investi, chez nous, sur le diplôme et la formation initiale, qui détermine de façon quasi définitive le statut social"

intéressant non? Enfin, dans tout les cas, il est vrai ici que (1) ils boivent vraiment comme des trous, et très fréquemment -mais moins que le reste des scandinaves me dit on, et ne parlons pas des finlandais- et qu'ils font de longues études tardives et sans beaucoup de relations et dépendance parentale.... un modèle pas mal différent ma foi...

Mars tout en couleurs

Pauvre petit blog qui te morfond alors que moi je voyage, je virevolte dans la neige, et je travaille de manière acharnée en me baffrant de chocolat (oui, je sais, en bon français ce serait "en bâfrant de chocolat" mais un peu de licence orthographique, que diantre).

Bon, mon cher blog, je te le dois bien, je vais te raconter quelques unes des péripéties des 15 derniers jours...

Tout d'abord, je suis allée.....là.

Oui, en Ecosse. A Glasgow et Stirling plus précisement. Pour les personnes n'ayant pas suivi les péripéties du départ à l'étranger de l'année précédente, sur ma liste de 6 choix, Glasgow était le lucky number 1 et Stirling le 3. Aarhus, en sandwich entre les deux fut de fait* ma destination finale, à ma plus grande joie. Néanmoins retourner en terre écossaise y a pas à dire ça me faisait vraiment plaisir, notamment que j'allais y visiter deux amies tendres, une pomme (du doux nom de Camille, qui logeait chez William Wallace et donc Stirling) et une bactérie (doux accronyme de Béatrice n'est ce pas, bref, à Glasgow).

Chez Béa
Je n'ai pas une envie folle de raconter les moindres détails de ce long séjour du lundi 17 mars au vendredi 21 au très soir. En ce qui est culture locale j'ai pu voir une splendide statue de William Wallace arborant les traits de Mel Gibson (si si) ainsi que le pont ou le dit William (le vrai, pas Mel) bouta les anglais hors de je sais pas quoi. Je me suis indolemment gavée de shortbread et de haggis, c'est fou que c'est bon ce truc d'ailleurs. J'ai pu apprécier le vent de Glasgow, qui se plairait à papoter avec celui d'Aarhus tant ils ont de choses en commun.



Stirling!
Avec mes chères écossaises; j'ai pu souffrir les atroces pentes de Glasgow, me balader dans une nécropole la nuit tombée, affronter les éléments, soleil, pluie et vent (oui je me répète pour le vent mais bon). Rassure toi cher blog, je n'ai pas manqué de bonne nourriture hihi et nous avons bâfré (oui j'apprends) de zucchini bread (cf. recette et projet parallèle ) et autres délicieux scones avec moult crême fouettée et confiture miam!


La nécropole de Glasgow
Oui, tu ne te trompes pas mon cher blog, le 17 mars c'est la Saint Patrick. On ne peut décidement rien te cacher. J'avoue! Nous sommes allés dans un pub irlandais! J'avoue, je n'ai pas réussi à finir ma Guinness, tant j'étais fatiguée... oui, je sais... Le pire étant que la descente de Béatrice, elle était tout a fait respectable. Je n'ose plus boire de bière....

Mais les couleurs de mars ce n'est pas que Glasgow, c'est un peu d'Edimbourgh et de ToM qui vient manger le midi de mon départ, et puis c'est la bande de quasi-bretons égarés que j'aperçois à l'aéroport de London Stansted.

Ou vont ils donc? Tiens, aussi a Aarhus. Arrivée, je les vois monter de mauvais gré dans le dernier car quittant l'aéroport. Il est près de minuit et il y a une tempête de neige. La neige a Aarhus ça m'émerveille, évidemment, car après tout on peut pas dire que la neige je la connais beaucoup. Bref, il y a ces pauvres quasi-bretons (4/6 de bretons, étudiants tous à Rennes. Oui je sais, Rennes.) Ils ont l'air un peu paniqué et je m'offre de les aider. Ils viennent d'arriver au Danemark ou ils doivent rester un mois, pour un projet d'étude. Ils pensaient dormir à l'aéroport, on vient les chercher la bas demain a 10h. Mais l'aéroport d'Aarhus, tout petit, lui ferme la nuit... Les voilà donc, en plein week end de Pâques dans une ville qu'ils ne connaissent pas, ou tout est fermé et a minuit, sous une tempête de neige. N'ai pas peur petit blog, tout ceci s'est bien fini. Ils se sont entassés sur ma moquette pour une nuit, avant de repartir le lendemain matin...

Pas mal non? Mais tu n'as encore rien vu... Je viens de mentionner Pâques, car en effet, c'était bien ce weekend là...Et avec une colloc autrichienne, Pâques ça se fête de manière digne, c'est à dire avec des oeufs peints et une vraie chasse à l'œuf.

Oui, mais il neige. Donc on cache et joue avec les oeufs dans la neige. Le dimanche, lors de la vraie chasse avec Katrin, j'en cache un si bien que je ne le retrouve pas. Oui oui je sais... Le repas est tout de même une grande réussite, avec une Mamounia de génie et un gâteau au safran suédois, un petit délice....



ambiance eastery
voilà, et depuis, je bosse.

samedi 15 mars 2008

Que d'eau que d'eau!!!

Me voilà à l'université, sur un ordinateur danois où j'ai maîtrisé les accents. Je ne suis pas peu fière, mais c'est long à écrire tout de même. Lecteur avisé, tu te demandes sûrement ce que je fais ici, un samedi après-midi, au deuxième étage du bâtiment de Statskundkab, à m'escrimer avec un clavier revêche. Peut-être, subsumes-tu, en faisant référence au titre de ce message, m’imagines-tu réfugiée, à l’abri de vilains éléments. Pourtant, il fait super beau dehors. Un peu fraichou, mais cela ne nous à pas empêcher, à Laurentiu et moi-même de manger sur une table au milieu du campus qui nous faisait de l’œil depuis longtemps.

Alors, pourquoi ? Tu ne lâches pas prise aisément lecteur, à ce que je vois. Eh bien tout simplement, j’ai renversé du thé sur mon fidele Acer, et la brave bête ne me réponds plus. Lorsque je viens m’enquérir de son état, elle gémit d’une manière tant effrayante que je rebrousse chemin. Alors, j’attends qu’il sèche, en espérant qu’il remarche un jour…

Tout ca est pas pratique (le c cédille je ne maîtrise pas encore…) vu que j’ai une charge de travail respectable. Mais bon, on se débrouille et l’université regorge de gentils ordinateurs sans thé à proximité.

Que d’eau que d’eau aussi, car le temps danois le printemps venu est encore plus taquin que le breton. Tout comme le vent danois qui me surprend tout les jours, cette atrocité frigorifiant le moindre centimètre carré non couvert de 5 couches… Hier, il y avait un mélange de pluie et de neige, et la veille la pluie m’a tenue éveillée bien longtemps… On m’a parlé de tempêtes de neiges en Avril, et le pire c’est que ce n’était pas une blague…

Et l’eau écossaise je la retrouverais pour quelque jours, allant visiter mes chères expats Béatrice et Camille à Glasgow de lundi à vendredi….



vendredi 7 mars 2008

Les autres, épisode 1, l'Islande

Dans cette série je vais essayer de parler de ces autres, ces "non-français", étrangers, européens ou non, des "Erasmus", plus que des danois, car il faut bien l'avouer, je suis assez peu en contact avec des danois.

Islande.

L'Islande, je la découvre au travers d'Iris. Iris est grande, blonde, et a vraiment le type nordique, qui n'est pas le même type que le type danois, ce qui, pour ceux d'entre vous qui n'avez pas une brochette de danois sous la main n'est peut être pas facile à saisir, certes. Ce que j'en découvre, c'est que vraiment les vikings ils exagèrent. Et qu'appeler un glaçon Groenland, soit pays vert c'est n'importe quoi, mais alors, taxer de glaçon cette terre étrange, à mi chemin sur une dorsale océanique, doté de reliefs impressionants, ainsi que de grands champs verts, et bin c'est vraiment n'importe quoi. Non pas qu'Islande ne soit pas un beau nom, il est vrai.

En Islande... En Islande, il n'y a pas de nom de famille. On est, comme au temps des vikings, fils de et fille de. Ainsi, Anthony Delon s'y appelerait Anthony Filsd'Alain, comme le fils d'Alain Chabat aussi. Pas clair me direz vous? Certes, mais la question ne se pose pas en Islande, après tout, c'est petit, et puis ils sont habitués. De plus en plus on peut aussi s'appeller FilsdeJaqueline et pas que FilsdeJacques, mais Iris nous racontait Samedi dernier que certains Islandais ne voulaient pas choisir et nommait à la surprise de tout le monde l'enfant FilsdeMartinetdeJeaninne. Sauf que... sauf que, en Islande, Martin et Jeanine ne seraient pas des prénoms autorisés. Pour avoir un prénom qui sonne un peu étranger, mieux vaut avoir un des parents étrangers, et pour etre sûr avoir le bébé né hors d'Islande. Le conseil des noms et prénoms vérifie bien que les noms sont Islandais... Ainsi, pas de José Hulddottir possible....

Enfin, en Islande, on parle comme les vikings. Là ou le danois, le suédois et le norvégien (pardon, les langues norvégiennes), en plus de s'entre influencer on été fortement modifiée par le contact avec l'Allemagne, et le français dans une moindre mesure, les Islandais eux parlent encore "Old Norse". Et, comme en France mais avec plus de succès, ils ont une commission pour créer des mots islandais pour;, notamment, les nouveautés technologiques et ne prenne pas ou peu, les mots anglais.

L'Islande, j'aimerais bien y aller. Mais vu qu'Iris est au Danemark pour encore 2 ans, ça sera pas pour tout de suite...

mardi 4 mars 2008

La suite promise... (en version food)


Une petite photo des un an, devant la fontaine St-Miche
l

Bon.... L'inspiration me porte ailleurs, mais je me dois de parler un peu de ce séjour parisien tout de même.

Je me rappelle d'une discussion avec Béatrice, qui m'avais raconté qu'après avoir trainé leurs correspondants Vietnamiens du Bon Marché aux Galeries Lafayette, les petites français et françaises qu'ils étaient à l'époque (quoi que Béatrice devait déjà être bien grande) ont vu leurs correspondants enfin sourire lorsqu'ils sont entrez dans un supermarché, ou ils ont pu acheter pleins de choses à ramener à leur famille.

Certes, ma situation est un peu différente, mais il y a de ça. Le supermarché carrefour d'Evry 2 me manquait beaucoup plus que le Bon Marché (son épicerie par contre...mmmm). Le luxe vestimentaire est si ce n'est universel, très répandu en Europe et dans beaucoup d'autres endroits, le non-luxe de plus en plus aussi, H&M à l'appui, mais la nourriture française, elle..

Et dire que Sarkozy, une amie suisse m'a dit, veut faire entrer la haute cuisine française au patrimoine mondial de l'UNESCO. Vu que l'UNESCO a son siège à Paris, ça doit peut être être jouable, mais bon... et bien, des fois, je le comprends. Sur la Shoah, non. Sur les programmes scolaires, non. Sur tout ou presque, non. Mais sur la bouffe...

Le samedi matin donc, j'entre au carrefour d'Evry 2. Il est vachement grand, bien plus grand que les "supermarchés" que l'on trouve dans Paris même (je dis pas intramuros, ça fait trop parisien, Paris même ça me fait penser à Brest).

Des tomates cerises qui ont du gout. Du pain qui en a lui aussi. Une brioche décadante. De la crême de marron. Un comté. Des yaourts au lait de chèvre. Des pâtes fraiches de qualité (et oui, car ce n'est pas qu'une question de cuisine made in France, mais bien d'une certaine exigence de qualité, pour la cuisine, quelque soit son origine). De la vraie Feta, et pas donc ce produit danois qui lui ressemble (= le meme) mais qui a pas droit de porter le nom de Feta car l'appellation est protégé au niveau européen (hihi).

Le midi, on le passe à l'Hay les Roses ou l'on mange délicieusement bien. Et l'après midi aussi, et on va se balader dans le joli parc de la roseraie. Je prends encore alors mes antibiotiques, je suis toute faible, mais je retrouve et appétit et sourire (le sourire est peut être du au bon vin d'un Oncle qui me sert abondamment...). Le soir, on récidive car on veux essayer la friteuse sarladaise 2.0 du dit oncle. MIAM.

Et on reprend le chemin d'Evry car on est fatigué, et qu'il me faut hélas bosser.

Le dimanche... on va à Paris, flanner avec Tanguy, dans le cimetière de Montparnasse, puis dans le bas du 14ème, direction Alésia ou nous attendent un Starbucks (ou j'essaie le Iced Chaï Tea, ou l'on trouve une rangée de glaçon non désolidarisés), et le Gaumont Alésia, ou l'on va tout les trois voir Juno, un très bon moment. Puis, l'on remarche vers la rue Delambre (ou, en plus d'une superbe épicerie italienne, on trouve mon pub préféré et un pub breton aussi) pour manger japonais/coréen. Et c'est ainsi le ventre très rempli que nous célébrons dignement nos un an ensemble, Aurélien et moi.

Et on les célèbre à nouveau le lundi, en allant harcelé Sciences Po jusqu'à ce qu'ils me donne mes notes du trimestre de printemps 2007, puis en déambulant dans le jardin du Luxembourg, un bagel dégoulinant de cream cheese à la main...


le bagel...
le mardi, après une jolie matinée, je laisse Aurélien à Evry, direction un Roissy vide et calme... puis le Danemark, ou, en attendant de changer de trains à Copenhague, je me prends un hot-dog décadant....

vendredi 22 février 2008

Voyage Voyage

Me voici donc de retour dans une situation que je connaissais bien l'an dernier: être réveillée et active à une heure jugée indécente par Aurélien, qui continue sa nuit. Vous allez me dire, il est pas 8h du mat, mais j'ai bien dormis, et me sens tellemenet bien que ce serait bête de ne pas en profiter.

J 'ai un peu de mal avec la technologie Dual Screen, et j ai donc ouvert la fenêtre dans l 'écran qui est loin du clavier, donc je tape soit à l'aveuglette soit lentement, dans tout les cas, c'est pas génial.

Retour donc sur ce voyage d'hier qui s'est plutôt très bien passé. La matinée a été chargée ( remise de Hamlet à Katrin à la bibliothèque - il lui rend visite pour le week-end- ) cours, déjeuner a la Kantin de Sciences Politique (première fois depuis aout) et heureuse surprise, c'est bon et pas rop cher, notamment une option salade vraiment abordable (ne croyez pas lecteur que je l'ai pris, mais ma lasagne mexicaine etait servie avec de la salade)! Puis c'est Petra qui vient me chercher en voiture direction la gare...

Je pars!

A la queue pour le billet, je maugréé. 30 numéros d'attente? Vais je seulement réussir à acheter un billet à temps? 12 minutes plus tard avec mon billet je m'émerveille du système Danois.

***reprise de ce post, une semaine plus tard***

Le train est génial, confortable, et j'arrive bien sûr pas vraiment à bosser. Sur la fin, je parle avec un voisin. On parle d'Europe (je lisais pour mon exposé en Changing the European Union, ça a lancé le sujet), il a voté non a pas mal de référendum danois... 20 minutes plus tard, après avoir sorti mon petit livre magique (la déclaration européenne des droits de l'homme, en danois dans le texte, que je porte toujours sur moi depuis que Camille me l'a ramené de Bruxelles) l'homme est conquis, lorsqu'il voit que le premier droit de l'homme c'est le droit à la dignité, droit qu'il trouve bien absent de cette bureaucratie danoise sur laquelle, nous les étrangers, partageons des avis bien différents.

Une suissesse de mes amies la trouve étouffante, Laurentiu le roumain lui, trouve qu'on le fait moins courir et le tout avec une grande efficacité et proximité. Moi, je ne sais pas vraiment, le modèle danois m'intéresse mais leur arrogance (fierté peut être justifiée) me hérisse...

Me voici à l'aéroport, ou, le temps d'une pâtisserie au deuxième Starbucks du Danemark (celui à l'intérieur de la zone d'embarquement de l'aéroport, par opposition au premier, celui du hall, qui est bien plus sympathique d'ailleurs) et d'un smoothie danois (la mode est mondiale sûrement, impression qui sera confirmée par le stand smoothie tout neuf à Evry 2 que je verrais ce week-end) me voici à attendre mon avion.

J'aime regarder la foule des passagers du copenhague-paris. Un homme parait important, avec son oreillette blue-tooth (sait il seulement que le nom de ce gadget électronique vient du roi danois Harald à la dent Bleue? (il mangeait trop de baies)) et son vieux cartable en cuir élimé. Je décide de me dire que c'est un parlementaire venu étudier le système de fléxicurité danois. Un archétype d'un jeune d'une droite passéiste, avec grosse lunettes, raie sur le coté, imper et complet en dessous et moi nous toisons. Je ne ressemble à rien, (malade, j'ai décidé de voyager en T-shirt "Wonder Breizh" offert par Gilles, joli T-shirt, mais pas vraiment classe diront nous) et me sens pousser des ailes. Je toise tout le monde d'un air narquois de derrière mon canard enchainé, le seul qui restait. En face, une marée de Figaro.... Une vraie tête à claque, pardonnez moi...

L'avion est incroyable. Les lumières disco de Roissy quand on atterris de nuit (du violet, de l'orange!), la musique choisie (du Love, ou de la très jolie musique des années 60 reconverti en easy listening pour voyageur huppé, très bizarre) le ton très décalé des annonces (on a l'impression que l'équipage est constamment tordu de rire) et la nourriture, qui me fait réaliser deux choses : Air France, c'est quand même intéressant de le prendre au temps des repas, et le taboulé industriel haut de gamme ça me manquait beaucoup,beaucoup. Maman, ton taboulé est trop bon, ce n'est pas sérieux.

Atterrissage donc. Nous voici ayant des problèmes à nous garer et donc vloum dans un bus Air France. Fabriqué en Allemagne, et sous-traité, c'est étonnant les détails que l'on peut remarquer des fois tout de même. Les danois font vraiment tache, en sport wear (certains sont en shorts!) et autre tête de franc boy-scout. Ce que je ne savais pas, c'est que, si les français du vol s'étaient habillé pour le climat danois, les danois eux savaient à quel temps s'attendre à Paris. Et pendant que moi je crèverais de chaud et maugréerais contre le soleil, msieurs dames les Danois eux auront tout prévu...

Au final, pendant que j'échange des regards amoureux avec Aurélien qui m'attend de l'autre côté de la vitre, pendant que moi j'attends mes bagages, je me dis que je commence vraiment à trop bien connaître et la porte A de l'aéroport de Copenhague (en fait, tout l'aéroport) et le terminal 2D de Roissy. Et aussi, quand il sera temps de changer aux Halles, que je connais bien les RER parisiens, surtout ce RER D qui laisse vraiment à désirer....

la suite, dans le prochain message....

jeudi 21 février 2008

ça faisait longtemps...


carte jaune magique de santé danoise
(fait aussi carte de photocopie, de bibliothèque)

Ce blog se morfond. Il est moribond, "subclaquant"! Pourquoi donc, vous demandez vous judicieusement, lecteurs/trices fidèles? Une réponse facile et presque vraie serait que pendant une bonne partie de ma non activité moi aussi j'étais moribonde, subclaquante et me morfondant. Mon taquin rein droit s'est joliment infecté et m'a mis dans un état assez pitoyable les derniers jours. Aujourd'hui, je ne passe pas la journée au lit, d'ailleurs je suis debout et active depuis 7h du mat (ça méritera une sieste tout ça) mais c'est bien la première fois depuis vendredi dernier. Ce jour fatidique, juste arrivée à l'université, je suis prise d'une grosse douleur dans le flanc droit, et après avoir expédié le meeting que je devais tenir, commence mon calvaire. Le système danois de santé est très bon, mais là en l'occurrence je ne pouvais avoir de rendez-vous au médecin avant lundi, et donc décida de rentrer me reposer tranquillement, Aurélien prenant soin de moi....

Aurélien, lui était arrivé lundi dernier dans la soirée. Avant que je ne tombe malade (oui, ce post saute dans tout les sens et tout les temps) j'ai pu voir Aurélien sérieusement souffrir du froid danois auquel je me suis habituée. Alors je l'emmenais de pizza place en café, de magasin de comics en abris bus mal isolé... et nous avons passé un 14 février des plus romantiques, avec journée à rien faire, cookies à l'avoine, ballade au bord des étangs en bas de chez moi sur fond de coucher de soleil et de résumé des Rambos et des Rockys, suivi d'un joli diner à la Brasserie St Clemens, place de la cathédrale, dont les parents se souviendront m'y avoir emmené en juillet. Je portais ma nouvelle robe Noa Noa d'un joli vert-roux hihi.




Vendredi donc, ma maladie commence, on croit que ça se calme, vu l'emplacement on craint l'appendicite. Au milieu de la nuit, je vais mal, on appelle les services de santé danois d'urgence, on est redirigé sur un médecin de garde qui me dit que c'est une infection, de quoi, elle sait pas, mais qu'il faut que je boive comme un trou ... Le reste est moins épique, dimanche matin, lundi matin, mardi matin, je me réveille avec plus de 39 de fièvre et me drogue au paracétamol à une vitesse qui fait peur à la pauvre Marisa (qui les prends par 500 et pas par 1000). La doctoresse danoise visitée le lundi avec l'aide précieuse de Petra et Katrin venue me chercher à ma porte et m'accompagnant partout, m'indique que j'ai une belle infection rénale et me prescrit mes premiers antibiotiques depuis, ouhla.

Aurélien lui, a du partir le dimanche, n'aimant pas vraiment me laisser dans l'état légumineux (imaginez un concombre bien juteux, coupé, sous un soleil de plomb...).

Les antibiotiques et moi on se découvre. Ces gros ces trucs. Au début j'arrive pas à manger, j'ai du perdre une joue ou deux au passage d'ailleurs, puis du yaourt et enfin des pâtes trop cuites avec du pesto rosso. J'en suis pour l'instant à ce stade là...

Aujourd'hui, comment vais-je? Bonne question...Mieux, bien bien mieux. Mieux qu'hier, j'espère moins bien que demain... je sens plus mon rein, je ressemble de plus en plus à moi même (une bonne douche aidera)... alors, demain, la France? Pas encore décidé, mais... pourquoi pas...


coucher de soleil le 10 février...

vendredi 8 février 2008

Cf. et autres grandes réalisations

Mesdames, messieurs, ceci est mon quatre-vingtième message. C'est donc fort émue que je couche ces quelques lignes, tapotant sur mon clavier joliment arqué. Cela fait une semaine que je n'ai pas écrit mes aventures au pays des Vikings, shame on me.

Cette semaine a pourtant été très chargée... Tout d'abord, un week-end dernier sans Marisa, avec un diner chez Carla le samedi, beaucoup de bonne nourriture, et une mousse au chocolat faite en 15 minute avant de prendre le bus (je me suis rendue compte un peu tard qu'il fallait que j'apporte le dessert). Mais voilà, ce samedi était magique car il neigeait. Pas assez pour faire un bonhomme de neige, mais assez pour que Mathilde et moi, en descendant de chez Carla vers le centre ville pour prendre un bus, nous nous amusâmes, bretonnes en manque de neige que nous sommes, avec quelques boules de neiges bien innocente. La soirée se continua alors au bar de ma résidence pour une soirée carnaval, ou seul les danois étaient déguisés....

Le lendemain nous tînmes un autre Sunday Dinner, avec Jürgen, ami allemand. Il avait essayé de venir la semaine précédente mais n'avait pas pu entrer car, je n'ai pas de sonnerie et il n'avait pas de portable pour me prévenir qu'il était là... bien bête. Encore une mousse au chocolat, mais faîte par lui, et je dois avouer, toute puriste que je suis, qu'elle était très bonne (il y a de la crème dedans miam miam).

Dès lundi, les choses sérieuses ont commencé : le boulot. La semaine a été très chargée, entre un cours de Scandinavian Democracy ou l'on nous annonce tout de go que oui, il faut acheter 4 livres, et que d'ailleurs il faut lire 8 chapitres de l'un, un chapitre de l'autre, et deux articles supplémentaire pour la semaine suivante (soit près de 300 pages si on trie pas...). Marisa elle est malade depuis dimanche, et reste au lit.

Mon humble personne, garde malade émérite, en profite pour attraper une version légère de son affliction (fièvre, perte de voix, toue), que je mélange avec un peu de mal de ventre et de tête, qui me font rester mardi soir et mercredi jeudi au lit, ou presque.

Car....jeudi.... Jeudi je vais enfin chercher le paquet de maman qui est arrivé. Les 9 kg fièrement portés a bout de bras, (With A Little Help From My Friends auraient chantés les Beatles) j'ouvre la bête sur le lit : montagnes de pâtes exotiques, piles de chocolat, biscuits, madeleines, bouillons, soupes, trucs pour flans, mangues séchées, pâtés, foie gras, 2 kouigs, un financier, 2 pains d'épices... En l'honneur du paquet j'ai acheté des baguettes... que je vais manger, estomac douloureux oblige, avec seulement du beurre salé parce que le pâté ce serait pousse au crime...

Vendredi matin, je suis courageuse. Je vais en cours, mon cours de Changing the EU and Its Member States. C'est bien, sympa, et on a que 2 articles a lire par semaine. Ouf! Après j'enchaîne sur un brunch offert pour l'intégration des nouveaux Erasmus en science politique, puis, encore avec Mathilde, nous filons dans le centre ville s'occuper de nos procurations pour les municipales.

Michel, je t'annonce officiellement que tu votes pour moi les 9 et 16 mars!

sur ce, je m'en vais tousser ailleurs...

PS : finissant ce message je me rend compte que je n'ai pas du tout écrit ce que je voulais écrire dedans. Pourquoi Cf.? Parce qu'en lisant sur les théories néo-marxistes (Offe notamment) des crises de la démocratie j'ai vu ce cf. ce qui m'a fait énormément plaisir, car j'ai eu ainsi la vérification que oui, je pouvais utilisé ceci en anglais.... Et les autres réalisations attendrons un autre post, après tout elles ne sont pas si grandes que ça, mais mérite peut être mieux qu'un post scriptum, qui sait?

vendredi 1 février 2008

Quelques nouvelles du Danemark

De mon bureau, derrière les vitres couvertes de goutes d'eau, j'aperçois du bleu dans le ciel. Le temps entre donc dans 5 minute de clémence...profitons en! Le temps ici, est un sujet majeur de conversation. Les bourrasques, les tempêtes, la grêle, la neige qui tombe quand je ne peux la voir, la pluie, battante, le vent qui vous gèle jusqu'à la moëlle, s'invite tout le temps dans nos conversations. Manie danoise que je ne m'expliquais pas, mais qui, depuis mercredi dernier m'apparait maintenant comme très très simple. On touche là aux croyances ancestrales du peuple danois... En effet, ici, on ne dit pas "quand on parle du loup on en voit la queue", mais le très mignon "Når man taler om solen, skinner den" à savoir, quand on parle du soleil, il brille (Ce qui, au vu de mon vécu breton, me semble vraiment bizarre....autres gens autres moeurs). Tout le monde donc en parle, mais il ne pointe pas encore ses jolis rayons.

Cette semaine, je n'ai pas beaucoup abreuvé internet de ma prose, pour la très simple raison que je travaillais. Je tiens ici donc a expliquer pourquoi certains de mes lecteurs sont persuadés que je ne fais rien : quand j'ai beaucoup de travail, je ne poste pas de message, et je ne vous relate que rarement mes exploits estudiantins.

Alors, en ce moment je n'ai pas encore tout mes cours, la moitié en fait. L'autre moitié commence lundi... Cette semaine beaucoup de mes plans ont été chamboulés. Mes cours, ayant beaucoup plus, ont eu trop d'étudiants. Le bord of studies a alors décidé de séparé le groupe en deux, et de créer deux nouveaux crénaux horaires. Bien sur, ça a été fait n'importe comment. Donc les étudiants étrangers sont maintenus séparés des danois (très futé ça) et on les déplace des créneaux mardi-jeudi aux créneaux lundi-vendredi.

J'ai donc officiellement cours le lundi, mercredi et vendredi au lieu de mardi mercredi jeudi. Génial non? Heureusement que le cours du mercredi ne dure que la moitié du semestre... bref, on fera ce qu'on peut.

Ce cours du mercredi d'ailleurs occupe beaucoup de mon temps en ce moment. Cours donné au département Histoire des Sciences de l'université, il s'intitule "histoire et culture de la science populaire" : a nous l'étude des ouvrages de sciences "basses", des conflits sur la professionalisation des sciences, de la popularisation et de ces problèmes, le tout avec deux professeurs faisant de la recherche dans ce domaine (l'un a fait 6 mois chez Latour aux Mines). Très intéressant... Je suis en ce moment plongée dans des articles sur les Bridgewater Treatises, ouvrages de science et de théologie naturelle datant de 1830-36... avant, je l'espère de pouvoir mettre la main sur un des originaux en possession de la Statsbibliotek!

Ne vivant pas en ermite non plus, j'ai à mon actif cette semaine :
- un endormissement sur bière au pub mardi soir (je suis donc rentrée tôt)
- deux cours de langues hauts en couleurs
- un déjeuner de french toasts canadiens chez Janet mardi midi
- des adieux à Mona, que je n'avais que peu vu depuis aout, mais que j'apprécie quand meme beaucoup...
- l'achat d'un camembert normand.
- beaucoup de Knäckebrod de Noël...








Night life et Food life

samedi 26 janvier 2008

Le Danemark vu par Le Monde

Ou un petit aperçu de la vision que donne du Danemark le grand quotidien français...

Le Danemark lato sensu c'est à dire, avec les Îles Feroe et le Groenland s'invite parfois sur lemonde.fr pour le plus grand bonheur de mon humble personne. Côté Feroe, j'ai ainsi appris la semaine dernière que ce petit pays de 45 000 habitants manquait de 2000 femmes, et ce malgré le fait qu'il ait la plus forte natalité européenne. Le pays, très conservateur et catholique, n'offre pas beaucoup d'opportunités de carrière aux demoiselles, qui s'exilent au Danemark pour étudier et y font souvent leurs vies. De même, la bigoterie ambiante invite à l'exil les mères célibataires. Une interviewée se plaignait qu'au lieu d'investir dans l'éducation supérieure, le gouvernement Feroe (qui est autonome, mais pas indépendant du Danemark) construit des tunnels et des ponts entre les îles, alors que les ferry (très scandinave ça les ferry) ça marchait très bien.

Le Groenland, lui s'invite quand on parle réchauffement climatique. En effet, le pays est au premier rang pour admirer les changements de mère nature. Des fois on en parle car Borloo va y faire un tour très critiqué, des fois parce que les pêcheurs locaux y voient pas nécessairement une mauvaise chose.

Mais quand on parle du Danemark, on parle de Rasmussens. Premier Rasmussen, le cycliste. Deuxième Rasmussen, le premier ministre. Hier encore voilà qu'un article parle du tour de passe passe politique de Naser Khader, qui a réussi a sauver Fogh Rasmussen d'un vote de confiance mal embouché, et extorquant de lui l'obligation de prendre en considération les vues du parti centriste et pro-immigré Ny Alliance dans la loi en préparation sur les demandeurs d'asiles déboutés (ce qui ne ravie pas du tout Pia du Dansk Folk Parti, toujours aussi xénophobe, et qui avait jusqu'alors le monopole du conseil au gouvernement en matière d'immigration). Deuxième Rasmussen et demi, Poul Nyrup Rasmussen, l'ancien premier ministre, actuellement président du parti socialiste européen au Parlement de Strasbourg. Troisième Rasmussen, Joergen Buhl Rasmussen, directeur de Carlsberg, dont j'apprend aujourd'hui qu'avec son copain Heineken ils rachetent la brasserie britannique Scottish & Newcastle. La Newcastle devient propriété d'Heineken, et la Kro devient propriété de Carlsberg....Pendant ce temps, la brasserie Ceres à Aarhus, propriété de l'ennemi juré de Carlsberg, Unibrew, et amie pendant longtemps d'Heineken, serait entrain de fermer.....!!!

Que d'actualité n'est ce pas?

mardi 22 janvier 2008

Viviane poursuit la lune et redécouvre la campagne danoise


8h30, Lune vue de ma fenêtre et branle-bas de combat!

Le week-end dernier, devant la miriade de photos que prenait Marisa lors d'un splendide coucher de soleil, je lui rétorquais, mi-figue mi-raisin que j'étais plus une "sunrise" que "sunset" personne (et puis j'avais plus de batterie donc je pouvais pas faire grand chose). Mais il est vrai que ce matin, c'est encore une fois le lever de soleil qui m'a fait m'habiller à toute vitesse, me couvrir assez chaudement et sortir dans le froid....le lever de soleil, ou le coucher de lune, tant la star de ce matin n'était pas un quelconque Phoebus mais bien la lune, à la poursuite de laquelle je m'élance. Elle disparaît derrière un bâtiment, je le contourne! Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle disparaîsse derrière l'horizon, que je décide de ne pas contourner. Et me voilà en bas de ma résidence, dans cet endroit entre chemin de terre et forêt. Il est 8h45, il fait beau, le ciel est rose, et des oiseaux remplissent mes sens. Ce sont les oies sauvages qui volent au dessus de moi. Les corbeaux qui croassent d'une manière très décidée. Les petits oiseaux non identifiés qui cherchent à manger cachés dans les fourrées. Les oiseaux, mais pas seulement. Ce sont des fruits de rosiers qui se dressent impassibles devant un ciel qui perd son rose, une tétine* qui pend d'un arbre, des chaussures aussi. Et tout d'un coup, dans les fourrées, un boucan se laisse entendre. Quoi? Hein? M'écris-je silencieusement. Qu'est-ce? Deux daims surgissent devant moi, et poursuivent vite leur chemin me laissant éberlués et avec une photo bien floue sur mon Ricoh.

Alors je vais le refaire, me lever et aller marcher quand le jour est encore jeune, et que les animaux, surpris par les rayons d'un soleil pâle se mettent en mouvement. Les oies, les canards qui pataugent sur un bras de rivière à moitié gelé, tout ça a portée de mains. Et on se dit que, de l'avenue du Maine on n'aurait jamais vu ça...







*La tétine pendu d'un arbre est, semble t'il, un rite de comming of age danois, aller comprendre.

lundi 21 janvier 2008

Suède, le retour... ou Viviane part avec des amies affronter la Suède occidentale

Roulement de tambour!


Mon allemande Nora, qui n'était en Erasmus que pour un semestre, est venu en janvier nous rendre visite. Sa grande envie de découvrir la Suède nous a motivés pour chercher et ferry et auberge de jeunesse et non pas cette fois ci s'envoler vers la Suède, mais bien s'embarquer, destination Göteborg. Il est 11H50, nous sommes le Jeudi 17 janvier 2008, et une opel remplie à rebord de 3 allemandes (Nora, Petra, Katrin), une autrichienne (Marisa), un française (votre humble servante) et Hamlet embarque à bord du Stena Jutlandica, au départ de Fredrikshavn...


Marisa, l'Opel et Petra

Le voyage a été préparé le mardi, décidé complètement le lundi. La Suède, que j'avais découverte en novembre, déjà avec Marisa et Katrin, m'appelle de nouveau...Cette fois-ci, la côte ouest, et c'est au Nord de Göteborg, et à l'Est sur les rives sud du lac Vänern, plus grand lac de Suède, que nous allons (après un voyage planifié avec un guide vert de la Scandinavie...).

Nous partons donc le jeudi matin, rendez-vous à 7H30 devant ma résidence. Petra, dont la voiture a des pneus d'hiver, va nous conduire. Elle arrive en retard, ce qui bien sûr me fait stresser, nous passons à l'Université récupérée Katrin qui habite une des résidences du Campus, et nous voilà sur la route de Fredrikshavn (au Nord, près d'Aalborg), entassée dans la petite voiture de Petra...Dans nos oreilles, des Schlager allemands (musique populaire, avec des paroles naïves, très appréciée de Petra...imaginez du Joe Dassin-Mireille Matthieu, en allemand, avec de l'humour en plus), et la radio danoise : très pauvre en musique correcte, elle est, comme nous le découvrirons à nos dépends, pourtant bien supérieure à la radio suédoise...

Arrivée à Fredrikshavn, nous nous dégourdissons les pâtes en bavant devant une poissonnerie, une fromagerie, et puis finalement, en courrant acheter des cookies et autre biscuits en pagaille...la traversée s'annonce riche en calories. Puis, c'est la queue pour le Ferry, et, nous voilà en route pour la Suède! Il fait super beau, et encore très jour (il n'est pas encore midi en même temps...) si bien que nous faisons plusieurs expéditions "allons sur le pont se geler et prendre des photos". L'arrivée sera sur un ciel plus gris mais tout autant frigorifique, et je prendrais encore beaucoup, beaucoup de photos (vive le numérique... près de 400 photos entre Jeudi et Samedi).



La traversée, Katrin et moi

Et c'est la Suède. Les premières îles que l'on voit (de très nombreuses îles se trouvent devant Göteborg, mais nous n'avons pas vraiment eu le temps de nous balader en bateau là bas), puis la ville, et l'entrée dans le port ou nous remontons l'embouchure d'un fleuve dont je ne sais le nom. Nous débarquons, et on se dirige vers l'auberge que nous avions repérée. Il est 15H30.... et la réception ouvre à 17H. Qu'a cela ne tienne, nous redescendons les bagages (l'auberge étant sur les hauteurs, ascenseur à l'appui), payons le parking, et nous nous envolons (licence poétique, comprendre, nous marchons longuement sur des méchants escaliers qui nous essoufflent) vers une puis deux jolies églises. De là haut, la vue sur Göteborg, ciel gris en prime. La météo ne sera de toute façon, assez bizarre pendant ce séjour...



mes germanophones sur fond de Göteborg

L'auberge ou nous avons élu séjour est très "cosy" pour une auberge de jeunesse, possibilité de parking sûr (et payant, 4€/jour), chambres de 5 (et non pas dortoir de 20 comme j'ai pu le voir à Barcelone ou Edinburgh), cuisine très spacieuse, et très fournie... Nous nous précipitons donc vers le super marché le plus proche et le dévalisons allégrement (notamment pour ma part en achetant du Thé Or Lipton, en souvenir de Maud et de nos révisions au Thé Or): nos bourses n'étant pas vides mais pas trop pleines, et ne trouvant pas vraiment restaurants à nos goûts, nous ferrons majoritairement la cuisine, préparant des sandwichs pour le midi.


la cuisine de l'auberge


Le Jeudi soir, fatiguées, nous allons quand même, sauf Marisa dont la cheville est mal en point depuis une chute début janvier, déambuler dans un Göteborg qui se vide au fil de nos pas dans la direction du centre. On ne se perd pas vraiment, mais on ne prend pas le chemin le plus rapide non plus héhé... La ville est sympathique, beaucoup moins grandiose que Stockholm, mais plus humaine aussi, un endroit ou il semble faire bon vivre.

Le vendredi, direction l'île de Tjörn, au Nord de Göteborg, dans le Bohuslän. L'île qui est reliée au continent par un magnifique pont suspendu est une île de pêcheurs, et d'artistes. Elle recèle de superbes petits paysages, que nous avons un peu vu, et quelques musées, que nous n'avons pas du tout vu. Le temps n'est pas top, mais le brouillard c'est joli, la bruine romantique, et tout ça rend peut être pas bien en couleurs, mais le Noir et Blanc et le Sépia dont est capable mon appareil photo rendent décidemment très bien.



Tjörn

Nous rentrons à Göteborg sur le coup de 4h, et c'est après un long thé-café-lecture (je dévore pendant tout le voyage l'excellent La Reine du Sud d'Arturo Pérez Reverte) que nous partons en ville, avec pour Petra et moi un long stop à un marchand de disques, CDs et vinyls. Nous rejoignons les autres par la suite (après une étape librairie notamment) au Bryggeriet (brasserie en danois et suédois dans le texte) qui se trouve, sur une jolie artère, en face de la Brasserie Lipp. Oui oui. Tout cela me surprend, surtout que l'établissement ne ressemble en rien à son illustre confrère germanopratin.

Göteborg by Night

Le samedi, nous devons quitter notre chambre avant dix heures (notre Ferry étant à 23H55 le soir nous ne gardons pas la chambre) et c'est sans Katrin qui est malade et veux rester à flaner en ville que nous prenons la route pour le Vänern. La veille, ma carte du Bohuslän m'aidait, mais là, avec que de vagues indications du guide vert, sans aucunes cartes, je faisais un guide assez original, mais confiant. Nous y sommes arrivées après tout. Direction, Lidsköping sur la rive sud-est du géant bleu, à son est le mont Kinekulle (qui culmine à 300m tout de même) et à l'ouest le chateau de Läckö, nos deux destinations de la journée. Ce jour-ci, il fait beau, mais j'étonne quand même toute la voiture quand je dis que la Suède me fait penser à l'Espagne. Je m'explique. Les grandes autoroutes creusées dans le roc, avec de parts et d'autres des traces de barre à mine et des tunnels, oui, ça me rappelle l'Espagne. Les forêts de bouleaux et de pins, bien moins. Et les maisons, encore moins, bien qu'elles arborent majoritairement un bois peint en rouge que je n'hésiterais pas à qualifier de basque.... Le mont nous échape (il est pas très haut hein) et lorsqu'on arrive sur un point d'information, on apprend qu'il y a un bateau viking reconstitué exposé sur le chemin (on trouvera le lac mais pas le bateau).

Lac Vänern


En haut du mont, une tour d'observation à laquelle nous voulons monter, le panorama étant splendide. Entre nous et le haut, des pins couchés sur la voie.


Marisa et l'obstacle

Tout cela fait quand même très Western. Je m'attends à voir les Daltons surgir de part et d'autres et dévaliser notre Opel Diligence. Mais non, mais non. Regardons si on peut passer à pied, nous voyons arriver un 4*4 et un tractopelle suédois. Les Super-Bûcherons sont arrivés, et en 10 minutes les 3 arbres sont tronçonnés et poussés dans les bas côtés. La voie est libre, et si les arbres tanguent, et si ils tombent, c'est normal ici nous dit on, et puis il faut avouer que cela souffle vraiment beaucoup. En haut du mont, de la neige nous attend. Il y fait très bon et elle est vieille, mais ça fait plaisir d'en voir tout de même. Nous nous balladons vers la tour, qui sera évidemment fermée (comme les 2 châtieaux que nous voulions voir... janvier n'est pas un mois très touristique en Suède), mais la vue est de fait très belle.

Kinekulle

Puis, c'est la route vers le château, jolie batisse située en bord du lac, dont on a une très jolie vue.

Hop hop, le temps passe! Nous rentrons à Göteborg, une halte pâtisseries suédoises pour moi, gâteau et café pour Petra et nous voilà attablé dans un pub végétarien (voir végétalien si l'on en croit leur carte de nourriture, avec un seul plat avec viande, pizza exceptées). J'essaie de militer pour une pizza Vegan mais on ne me suit pas. Ce sera Capriciosa et Nachos au Guacamole...

Et nous revoilà sur le Ferry. Il est minuit, nous partons de Suède. Je me sentirais mal pendant le voyage, pour cause de tempête et de trop de pâtes pesto rouge-oignon rouge cru, et le voyage de retour jusqu'à Aarhus ne sera pas très confortable. Il est dimanche 20 janvier 2008, 5h45 du matin, et je m'endors...